Devant l’auberge « Le Réveil Matin », c’est l’effervescence ce 1er juillet 1903. Les visages sont tendus. Un verre de coco à la main (boisson à la réglisse très appréciée à l’époque), les spectateurs se bousculent pour apercevoir les coureurs. Les entraîneurs s’affairent aux derniers préparatifs. Derrière la ligne de départ, 60 coureurs se concentrent, malgré le brouhaha.
A 15h16, ils s’élancent. Le peloton va bon train dans les 35 km/h direction Lyon. Le pari de ces cyclistes est totalement fou : parcourir 2 428 kilomètres en 6 étapes (Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Paris). Soit en moyenne, plus de 400 kilomètres par jour, le tout sans assistance technique et sur des vélos sans dérailleur. La route se fait le plus souvent de nuit pour éviter les grandes chaleurs.
Un tiers seulement de ces pionniers arrivera au bout de la course remportée par un certain Maurice Garin. Pour lui rendre hommage, Montgeron a baptisé un de ses quartiers de son nom. La suite de l’histoire du Tour, elle est bien connue. 120 ans d’un événement d’ampleur internationale qui, chaque année, rassemble sur le bord des routes des millions de spectacteurs. Un magnifique spectacle lié à l’Essonne et à Montgeron à tout jamais.
