Exposition

Deux œuvres s’installent le temps d’une journée au domaine de Chamarande

Publiée le : , dernière mise à jour : 28.10.2020

Ce mercredi 28 octobre 2020, les Essonniens ont rendez-vous à Chamarande pour découvrir deux œuvres. L'une des collections du Centre Pompidou et l'autre du Fonds départemental d’art contemporain de l’Essonne. Depuis plusieurs années, ce dispositif propose la délocalisation, le temps d’une journée, d’une œuvre du célèbre musée parisien.

Pourquoi au Domaine départemental de Chamarande ?

Ce format "1 jour, 1 œuvre" devient exceptionnellement "1 jour, 2 œuvres" au Domaine départemental de Chamarande pour marquer la collaboration fructueuse nouée avec ce lieu culturel incontournable du territoire et plus largement avec le Département de l’Essonne, dans le cadre des actions de préfigurations du Centre Pompidou francilien – Fabrique de l’art, un pôle de conservation et de création du célèbre musée à Massy.

Pour cette action, le Centre Pompidou a choisi de présenter à l’orangerie Le pétrole (1980) d’Erró qui est présentée en regard à l’œuvre de Mounir Fatmi, Oil, Oil, Oil, conservée par le Fonds départemental d’art contemporain de l’Essonne (Fdac).

Une exposition sur le thème du pétrole

L’univers d’Erró déborde de références populaires pour créer une œuvre engagée. Artiste de l’accumulation, il crée des mondes grouillants dans lesquels différents univers se confrontent. Il travaille par rétroprojection de collages dont il redessine les contours avant de coloriser l’ensemble à la peinture. Par ses multiples saynètes agencées dans l’esprit d’une bande dessinée, Le Pétrole illustre notre monde capitaliste.

L'oeuvre de Mounir Fatmi, de manière plus abtraite, renvoie le même message : celui d'une société de l’accumulation. Les trois éléments de Oil, Oil, Oil, extrait d’une installation plus vaste, mettent chacun en scène un igal, accessoire traditionnel du vêtement arabe, lien attaché autour du Keffieh pour le maintenir en place. Ceux-ci ont été trempés dans de la peinture noire et sont fixés comme s’ils étaient encore imbibés, laissant des traînées évoquant des coulures de pétrole sur la cimaise. La répétition en boucle du titre renvoie quant à elle à une forme d’éternel recommencement : même si nous savons que les ressources de pétrole ne sont pas infinies, nous attendons un incident pour changer de source d’énergie.

Les oeuvres sont visibles jusqu'à 17h aujourd'hui.

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