En quelques décennies, notre société a connu un essor technologique sans précédent. C’est une bonne chose. Les démarches en ligne, par exemple, simplifient la vie. Revers de la médaille : tous ces actes nous tracent à la manière d’un ADN numérique. Ce paradoxe nous taraude tous et l’association Siana en fait un sujet de recherches, un terrain de jeux, mais surtout un espace de dialogue entre chercheurs, professionnels des cultures numériques et artistes.
Dispositif culturel exceptionnel
Cette année, Siana s’associe au Conseil départemental de l’Essonne pour organiser sa Biennale d’art numérique "Territoires, cartographies, migrations". Elle propose un dispositif culturel exceptionnel que les amateurs d’art parcourront sur le campus ENSIIE-IUT à Évry (du 2 mars au 8 avril) et, c’est une première, au Domaine départemental de Chamarande (du 5 mars au 14 mai).
Une vingtaine d’artistes y présentent leurs œuvres dans le cadre de l’exposition "Le suaire de Turing". L’installation numérique éponyme à découvrir à Chamarande est signée de Tomek Jarolim, un plasticien et designer numérique adepte d’Op-Art (art optique). Elle se dévoile dans une pièce sombre aux murs couverts de boiseries. Au fond de cette pièce, sur une surface de trois mètres de haut, scintille un portrait luminescent composé de pixels blanc-verts vacillants et changeants. Le visage qui apparaît est celui du mathématicien Turing, inventeur de l’ordinateur moderne…
Ressources numériques
Depuis 10 ans, Siana incite le public à prendre du recul sur ses usages et ses pratiques influencées par le numérique. Les séminaires qui accompagnent ces grandes expositions permettent aux artistes, ingénieurs et chercheurs, d’explorer de nombreuses pistes de réflexion sur le sujet. Siana propose également régulièrement des ateliers de médiation. Elle se positionne comme un véritable lieu de ressource sur les cultures numérique en Essonne.
