Alzheimer

Le spectacle doit continuer

Publiée le : , dernière mise à jour : 23.03.2016

À Vigneux-sur-Seine, la Résidence retraite du cinéma et du spectacle s’agrandit. L’établissement qui accueille près de 80% de malades d’Alzheimer ouvrira en 2018 un bâtiment dédié aux patients atteints de maladies neurodégénératives.

"Quand il me prend dans ses bras, qu’il me parle tout bas…". Réunis dans la salle à manger de la Résidence retraite du cinéma et du spectacle, une cinquantaine de résidents entonnent "La vie en rose".

À l’origine, l’établissement était destiné aux professionnels retraités du cinéma et du spectacle. Avec le temps, cette vocation s’est étiolée, mais elle a inspiré l’esprit créatif qui anime les équipes. "L’atelier sonore permet de travailler sur la mémoire. Beaucoup se souviennent et retrouve des sons particuliers de leur jeunesse", explique Laurent Baron, médecin coordonnateur de la structure. 

"Je me sens bien ici, je me suis fait des amis"

Près de 80% de ses 130 résidents souffrent de la maladie d’Alzheimer. De nombreuses activités rythment leur vie dans l’objectif de maintenir leurs capacités intellectuelles et de créer du lien social : l’atelier Pastel consacré à la peinture, les mots croisés, la revue de presse, la rédaction d’un journal de la résidence, les séances "Connaissances du monde" dédiées à la découverte d’un pays. "Je me sens bien ici. La cuisine est bonne, j’apprécie les activités. Je me suis fait des amis", confie Maurice Crosnier, 87 ans. 

Ouvrir de nouvelles places d’hébergement

Cette année, un vaste chantier de construction et de modernisation a été lancé. Il aboutira à un nouveau bâtiment, spécialement conçu pour les personnes atteintes de maladies neurodégénératives, et permettra la rénovation des deux existants.

La pose de la première pierre le 21 octobre dernier a d’ailleurs été l’occasion, pour le Président du Département, de rappeler que l’Essonne a vocation d’ouvrir de nouvelles places d’hébergement de personnes âgées. Son foncier moins coûteux, son cadre de vie privilégié et des prix de journée inférieurs à ceux de Paris lui offrant de réelles possibilités. Le chantier, financé à hauteur de 2,8 millions d’euros par le Département, doit s’achever à l’été 2018.

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