Solidarité

Le garage solidaire de Savigny-sur-Orge répare les injustices

Publiée le : , dernière mise à jour : 30.01.2024

L’achat d’une voiture ou sa réparation coûtent chères. Un luxe que beaucoup de personnes en difficulté ne peuvent s’offrir. Le garage solidaire de Savigny-sur-Orge leur vient en aide. Il répare bien des injustices...

Au comptoir du garage solidaire de Savigny-sur-Orge, Rachida a le sourire. Le dossier d’immatriculation de sa voiture est en route. Bientôt elle pourra prendre le volant pour accélérer sa recherche d’emploi. Surtout elle aura respecté son maigre budget d’achat de 2 500 euros. Plus tard elle pourra faire entretenir son véhicule là où elle l’a acheté.

Créé par l’association Essonne MobilitéS, soutenue financièrement par le Département, le garage solidaire est un établissement qui a pour vocation de rendre des services de mobilité aux ménages modestes. « Nos clients nous sont envoyés par les assistants sociaux ou les services emploi et orientés selon leur besoin ; l’entretien ou la réparation d’un véhicule, la location ou l’achat d’une voiture », explique Guillaume Garson, directeur de l’association. Ici, et avec un taux horaire de main d’œuvre de 39 euros, les factures sont moins douloureuses. « Nous pouvons réaliser 90 % des travaux de mécanique et globalement le montant facturé est inférieur de 40 à 50 % par rapport à un garage classique », relève Guillaume Garson.

Lieu d’insertion

Le garage est également un lieu d’insertion par l’activité professionnelle et il emploie huit salariés en contrat à durée déterminée d’insertion payés au Smic.

Quatre d’entre eux sont des jeunes placés par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Le garage est d’ailleurs implanté à la Ferme de Champagne, un site de la PJJ. « La PJJ nous a sollicité car elle disposait d’un atelier déjà équipé mais inemployé qu’elle voulait faire revivre. De notre côté il nous a paru intéressant de proposer une première expérience du monde du travail à des jeunes accompagnés par les éducateurs de la PJJ. Par ailleurs notre premier garage, situé à Orsay, ne parvenait plus à satisfaire tous les besoins », détaille Guillaume Garson.

Quatre adultes, tel Abdallah, complètent l’effectif en insertion. « J’ai appris la mécanique en Libye mais j’avais besoin d’améliorer mes connaissances notamment sur les moteurs diesel pour pouvoir travailler dans un garage en France », témoigne l’intéressé tout en s’affairant sur l’amortisseur d’une voiture hissée sur un pont.

La vente de voitures représente environ 50 % de l’activité du garage solidaire. Elle repose sur les dons de véhicules qui sont ensuite remis en état au garage. « Ce qui nous importe le plus c’est d’avoir des voitures à vendre car nous ne pouvons satisfaire que la moitié de la demande », déplore Guillaume Garson.

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