À 30 ans, Yamel entame une nouvelle vie. Cette ancienne comptable, mère de trois enfants, a ouvert en janvier 2018 à Montgeron le premier centre anti-poux de l’Essonne. "J’ai eu le déclic en emmenant ma fille dans un centre équivalent à Paris", se souvient la jeune femme.
Plus besoin d’aller jusqu’à Paris
Auparavant, comme nombre de parents, Yamel utilisait des traitements vendus en pharmacie. Face à ces produits contenant des pesticides potentiellement neurotoxiques, la jeune mère de famille se met en quête d’une solution plus douce pour se débarrasser des parasites. Produits naturels, passage des cheveux au peigne fin, aspirateur spécifique, loupe… les centres anti poux répondent à ses attentes.
Problème, il faut aller jusqu’à Paris pour en trouver. Qu’à cela ne tienne ! Yamel met à profit la fin de son congé maternité pour se mettre son compte et lancer le premier centre anti-poux essonnien. La jeune femme étudie le sujet de fond en comble puis cherche un financement et un local. "Ça n’a pas toujours été simple. Les banques n’avaient pas d’études de marché sur le sujet et les poux faisaient fuir les propriétaires". Persévérante, sûre de son projet, elle finit par s’autofinancer et trouve au cœur de Montgeron un local discret, parfaitement adapté à son activité.
Une activité en plein expansion
En quelques mois, le bouche à oreille fait son effet. Enfants, parents, professionnels de l’enfance… les clients affluent. "Les adolescents aussi viennent me voir. Ceux qui ont attrapé des poux auprès de leurs petits frères, de leurs petites sœurs, ou lors d’activités sportives. Ils demandent souvent à être installés au fond du salon pour rester incognito", s’amuse Yamel. Beaucoup de ses clients sont originaires de Montgeron ou des alentours mais certains n’hésitent pas à faire deux heures de voiture pour venir. Avec ses méthodes 100 % naturelles et bio, elle est en effet bien souvent leur dernier recours.
Ces quelques mois d’activité ont ouvert d’autres perspectives à la dynamique trentenaire qui envisage à présent d’ouvrir une franchise au niveau national. Et les poux n’ont qu’à bien se tenir, car elle pourrait prochainement passer dans les écoles montgeronnaises pour des séances de diagnostic !
