Noémie Rocher expose à Chamarande

En résonance avec les paysages hivernaux du parc, l’artiste invite les visiteurs à une pause introspective face à ses toiles. Celles-ci sont inspirées par la poésie d’Andrée Chedid, écrivaine et poétesse reconnue (Goncourt de la nouvelle, Grand Prix de poésie de la Société des gens de lettres, Goncourt de la poésie), qui a également inspiré la musique de son fils Louis et de son petit-fils Mathieu (M).

Le travail de Noémie Rocher est composé de grands tableaux à la fois sombres et méditatifs, mais tous chargés d’espoir. "L’exposition Allégeance est un moment de peinture, une suspension dans le temps, une trêve pour chacun dans l’accélération de nos quotidiens", précise Aurélie Gros, vice-présidente du Conseil départemental déléguée à la culture, au tourisme et à l’action extérieur.

Dans les pas de la Beat Generation

Après un passage à l’École des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence et à la Guildhall de Londres, l’artiste se frotte aux Young British Artists et découvre la Beat Generation avec Miller et Bukowski. Cette bad influence la conduit vers l’enfant terrible de l’art contemporain, Damien Hirst, dans la section la plus exigeante : l’hyperréalisme.

Au gré de ses rencontres et de son expérience, elle affirme son style. Sa première série, "Scarifications", lui permettent de jeter les blessures de son enfance sur la toile. Elle peint ensuite les bords du plus célèbre des fleuves britanniques avec le thème "Rives de la Tamise" dans lequel elle revisite les ponts de Londres tels de gigantesques et fantomatiques ectoplasmes. Dans le même temps, elle se passionne pour la poésie d’Andrée Chedid et crée une série de pièces d’illustration aujourd’hui présentées à Chamarande.