Histoire

L'Essonne, haut lieu de l'histoire géorgienne

Publiée le : , dernière mise à jour : 20.02.2017

En 1921, chassé par l'URSS, le gouvernement géorgien s'exilait en France. Il acquérait alors le château de Leuville-sur-Orge. Ce dernier revient aujourd'hui à l'Etat de Géorgie, indépendant depuis 1991. Il doit être transformé en musée et centre culturel géorgien.

C'est un bout de Géorgie niché dans la vallée de l’Orge. Un château et son parc de 5 hectares qui viennent d’être rétrocédés à cette petite république du Caucase. Il fera bientôt de Leuville-sur-Orge une sorte de seconde capitale de la Géorgie.

Un peu de Géorgie en Essonne

Tout commence en 1921 lorsque le pays, indépendant depuis seulement trois ans, revient dans le giron soviétique. Contraints à l’exil, le gouvernement de la jeune république et son président Noé Jordania, se réfugient en France. Pour ses valeurs d’une part, mais aussi car c’était le pays de naissance de la Société des nations.

Un an plus tard, en 1922, sept des exilés se constituent en société civile immobilière (SCI) et acquièrent le domaine de Leuville-sur-Orge. La bâtisse abrite alors les ministères, le Président, le Conseil des ministres... et les familles des membres du gouvernement géorgien. Peu à peu, la vallée de l’Orge devient une terre de refuge pour nombres de leurs compatriotes et une grande communauté y vit encore.

Connu de tous en Géorgie, le château est resté la propriété des familles des membres de la SCI. Si elles ne s’en sont pas séparées, c’est parce qu’à la mort du président exilé en 1953, le gouvernement a posé quelques conditions avant de rendre la demeure à leur pays : la Géorgie doit être un État libre, avec à sa tête un gouvernement démocratique respectant la première république de Noé Jordania.

Centre culturel commémoratif

En 1991, la Géorgie est redevenue indépendante et les conditions sont progressivement réunies pour qu’elle s’approprie la demeure. Les démarches entamées en ce sens au début des années 2010 ont abouti le 23 septembre 2016.

Haut lieu de l’épopée géorgienne, le château de Leuville renferme des documents d’époque de grande valeur historique. L’État du Caucase souhaite donc en faire un centre culturel commémoratif avec des artistes et des historiens en résidence. Ce musée ouvert à tous favorisera notamment le développement des relations franco-géorgiennes.