Gabriel Chevrier est un pionnier. Au début du XIXe siècle, cet agriculteur de Brétigny-sur-Orge, alors dans le département de la Seine-et-Oise, cultive du blé, des pommes de terre et des fèves blanches de haricots, les parisiens sont très friands. En 1872, le père Chevrier, comme on l’appelait alors, découvre par hasard un procédé de séchage du flageolet lui permettant de garder sa couleur verte.
Plus fin et de meilleur goût
Par peur du gel, il rentre ses plants de haricots plus tôt et les suspend sous un hangar pour assurer le séchage et terminer la maturation. Quelques semaines plus tard, alors qu’il décide d’en consommer une partie, il découvre que les cosses qui sont ouvertes offrent des grains d’un beau vert et non blancs, un effet de la privation d’air et de lumière. Ces légumes mieux conservés sont plus fins au goût et plus faciles à digérer.
L’année suivante, ce cultivateur novateur poursuit l’expérimentation en faisant sécher ses plants dans de petites meules couvertes de paille. Ainsi est né le haricot Chevrier. Son inventeur ne profite pas longtemps de sa découverte : faute de brevet, les marchands grainetiers de la région étudient bientôt le phénomène de verdissage incidemment révélé et dotent l'agriculture d'une industrie nouvelle rapidement florissante.
Brétigny est resté un des centres de culture, mais la principale production a lieu dans la région d'Arpajon et de Limours.
Au programme de la 90e foire aux haricots
Placée sous le signe du rugby, coupe du monde oblige, la 90e foire aux haricots s’annonce des plus festives. Ce qui devrait réjouir les 150 000 visiteurs attendus sur trois jours, du 15 au 17 septembre, par les 350 exposants qu’ils soient au village vins et gastronomie, à l’espace artisanat, aux salons de l’auto, de l’habitat et des jardins…
Plus d’infos :foire-arpajon.fr
