Finances

100 jours pour sauver le Département

Publiée le : , dernière mise à jour : 29.09.2015

Rétablir une situation financière très dégradée en tenant compte des impératifs et des engagements pris auprès des Essonniens, telle est la mission de la majorité départementale suite à la présentation en Séance publique de l'audit sur les finances du Département.

Fin juin, des premières mesures de bonne gestion ont été votées, avec à la clé près de 30 millions d’euros économisés d’ici à 2017. "Le but était, dans un premier temps, de réinvestir 22 millions d’euros dans un vaste plan de relance destiné aux communes", précise Michel Bournat, vice-président délégué aux partenariats avec les collectivités. Le 28 septembre, lors de la séance publique de rentrée de l'Assemblée départementale, les élus ont pris connaissance de l’audit financier réalisé par le cabinet Klopfer. Cette étude approfondie révèle que le Conseil départemental de l’Essonne est au bord de la faillite. Si aucune mesure n’est prise, le Département pourrait être mis sous la tutelle du préfet dès 2016.

Comment en est-on arrivé là ?

Chef de file du secteur social, le Département de l’Essonne, comme tous les autres, doit faire face à une hausse record de ses dépenses obligatoires (+ 50 millions d’euros en quatre ans) : Revenu de solidarité active (RSA), Allocation personnalisée d’autonomie des personnes âgées (Apa)... Dans le même temps, le Conseil départemental subit de plein fouet une diminution de ses ressources : l’État réduit de 24 millions d’euros par an ses dotations à notre département. D’ici à 2017, ces baisses dépasseront les 70 millions d’euros.

Une dette d’un milliard d’euros

Plus inquiétant encore : la dette laissée par les précédentes majorités a été multipliée par 4,5 depuis 1998 pour atteindre le milliard d’euros. "L’audit révèle près de 110 millions d’euros de factures non prévues aux budgets, donc reportées, c’est-à-dire non payées", dénonce Dominique Écharoux, Vice-président en charge des finances départementales [ndlr suite à la démission de son mandat de Jean-Pierre Betcher remplacé par son suppléant Serge Dassault]. "Chaque année, l’ancienne majorité votait un budget insuffisant pour faire face à aux dépenses prévisibles." "C’est un déficit caché pourtant interdit pour les collectivités locales, ajoute François Durovray, le président du Conseil départemental. Nous avons 100 jours pour sauver financièrement l’Essonne."

Un vaste plan d’économie va être élaboré. Malgré la crise, la majorité entend bien répondre aux problématiques quotidiennes des habitants. Fixer des perspectives à moyen et long terme pour le département sera d’ailleurs l’un des objectifs des premières Assises de l’Essonne dont nous vous parlerons dès la semaine prochaine.