Santé

Léo, le 1er robot chirurgical public de l’Essonne

Publiée le : , dernière mise à jour : 05.09.2023

Le premier robot chirurgical mis en service dans un hôpital public de l’Essonne a été inauguré lundi 19 juin au Centre hospitalier sud francilien (CHSF) à Corbeil-Essonnes. Un équipement de pointe qui permet des avancées majeures pour les patients et les médecins, financé à hauteur de 300 000 euros par le Département.

Nom : Da Vinci Xi. Prénom : Léo. Avec ses quatre bras mécaniques, il est la nouvelle star du bloc opératoire 4 au Centre hospitalier sud francilien (CHSF). « Nous sommes heureux d’avoir enfin obtenu le premier robot chirurgical public de l’Essonne, se félicite Gilles Calmes, directeur du CHSF. Cet investissement de 3,3 millions d’euros a pu se faire grâce à la participation des collectivités locales, le Département de l’Essonne (300 000 euros), l’Agglomération Grand Paris Sud (100 000 euros) et la Ville d’Evry-Courcouronnes (100 000 euros), sans lesquelles ce projet n’aurait pas pu voir le jour. »

« Au-delà des possibilités de la main de l’homme »

Arrivé au CHSF en février 2023, Léo a réalisé sa première intervention chirurgicale le 6 mars dernier, sous les commandes du Dr Pietro Grande, chirurgien urologue. Trois mois et une cinquantaine d’interventions plus tard, le chirurgien procédait à une démonstration du maniement du robot à l’occasion de son inauguration officielle le 19 juin, aux côtés de Camille, infirmière référente robot. « L’instrumentiste connecte les pinces en les plaçant sur les bras articulés, explique l’infirmière, par exemple ici des ciseaux qui permettent de couper et de coaguler en même temps. On peut connecter tout type d’instrument chirurgical au robot. Puis le chirurgien prend les commandes depuis sa console placée dans la salle d’opération. C’est lui qui manipule à distance les bras mécaniques dans le corps du patient tout en voyant ce qui se passe à l’intérieur sur son écran. »

« Les gestes sont rendus plus précis par des outils plus petits et la dextérité va au-delà des possibilités de la main de l’homme, en nous apportant des ‘bras’ supplémentaires. C’est un énorme support pour améliorer les résultats de la chirurgie », témoigne le Dr Grande. Ce robot de 5e génération permet de réaliser des interventions chirurgicales de grande précision dans 4 spécialités pour lesquelles les équipes du CHSF ont été formées : la chirurgie urologique, digestive, ORL et gynécologique. Mais il existe aussi dans d’autres établissements des robots spécialisés dans la neurochirurgie ou la chirurgie cardiaque.

Cicatrices plus petites et sortie plus rapide

Du côté des patients, certains réclament le recours au robot depuis l’annonce de son arrivée au CHSF, mais il reste réservé aux pathologies les plus complexes. « D’autres avaient de l’appréhension mais ils sont rassurés quand ils apprennent que le chirurgien sera dans la salle assis à sa console et qu’il est aux commandes », confie un autre médecin. Surtout, les cicatrices, les séquelles et les douleurs post-opératoires sont beaucoup moins importantes car le robot pratique de toutes petites incisions. Le risque de complications (infections, réouverture de la plaie…) est aussi fortement réduit. Enfin, la récupération est plus rapide et le délai de sortie de l’hôpital beaucoup plus court, en quelques jours seulement dans la plupart des cas.

« Nous avons fait le choix de soutenir l’acquisition de ce robot par le CHSF car il permet d’effectuer des opérations qui n’auraient pas été réalisées sans cet équipement d’avenir. S’il faut réinvestir dans un autre robot, nous le ferons à nouveau », a déclaré le président du Département François Durovray. Le robot Léo Da Vinci Xi va aussi permettre d’accueillir en Essonne une nouvelle génération de jeunes chirurgiens formés à la chirurgie robotique et de pratiquer plusieurs centaines d’opérations par an.

Le Département au chevet de la santé

Dans le cadre de sa politique de santé, le Département de l’Essonne lutte contre la désertification médicale à travers plusieurs mesures concrètes : soutien à la création de maisons de santé, équipements de télémédecine, aides aux médecins pour s’installer et s’équiper, ou encore attribution de bourses aux jeunes internes pour les inciter à rester en Essonne.