La santé financière du Département va mieux. Et c’est une bonne nouvelle pour l’Essonne et ses habitants. Mieux, car des économies importantes ont pu être réalisées à tous les niveaux, qu’il s’agisse du train de vie des élus ou de la rationalisation de certaines dépenses. Mieux aussi, car une partie des dettes impayées contractées par l’ancienne majorité ont été remboursées.
Des efforts conséquents qui commencent à payer
"C’est un budget de construction qui a été mis en place après une année difficile de redressement des comptes, souligne François Durovray, président du Conseil départemental. Nous avons de moins en moins de dotations de l’État. Nous devons donc faire des économies de dépenses de fonctionnement en sachant que nous avons des compétences obligatoires à assumer comme le RSA et alors que nos recettes stagnent."
Face à ce casse-tête, le Département intensifie ses efforts de bonne gestion et de maîtrise de ses dépenses. "Ces efforts consentis doivent avoir un sens, faire de l’Essonne une Terre d’Avenirs", ajoute le président du Conseil départemental.
1,2 milliard d'€ d'investissement sur 5 ans
PPI. Derrière cet acronyme se cache le plan pluriannuel d’investissement voté par les élus le 15 décembre dernier.
De quoi s’agit-il ? D’une feuille de route élaborée par le Conseil départemental d’un montant d’1,2 milliard d’euros pour les cinq ans à venir. Elle liste les projets d’aménagement prioritaires qui amélioreront le quotidien des habitants. Les déplacements sont au coeur du PPI : réaménagement du Ring des Ulis, mise en oeuvre d’un plan bus et d’un plan éco-mobilités... Le Département va également procéder, d’ici à 2021, à de nombreuses restructurations de collèges, de maisons de retraite et d’établissements pour personnes handicapées...
"Les investissements nécessaires à l'entretien de notre patrimoine départemental et à l'amélioration de la vie quotidienne des Essonniens se feront sans augmenter la dette", a précisé François Durovray, président du Conseil départemental.
2017/2021 > 1 plan d'investissement ambitieux, 12 actions prioritaires
Voirie
295M€
Exemples : réaménagement du Christ de Saclay et du Ring des Ulis
Collèges
230 M€
Exemples : restructuration des collèges Pont de Bois à Saint-Chéron, Fleming à Orsay
Transports
205 M€
Exemples : T12 Express (ex tramtrain Massy-Évry), T7 Athis-Juvisy
Bâtiments départementaux hors collèges
120 M€
Exemples : création d’une première Maison de l’Essonne dans le sud du département, réhabilitation de la piscine de Mennecy
Partenariat avec les communes
100 M€
Exemples : construction de gymnases, d'écoles, de salle des fêtes
Très Haut Débit
Près de 25 M€
Exemple : arrivée de la fibre optique dans le sud de l’Essonne d’ici à 2020
Enseignement supérieur et recherche
60 M€
Exemples : construction de Ice (Infrastructure pour les sciences du climat et de l’environnement) sur le Plateau de Saclay et d’un équipement qui hébergera, sur le campus de l’Université d’Évry-Val-d’Essonne, un Learning Center et une Maison des sciences de l’homme et de la société
Établissements sociaux et médicosociaux
40 M€
Exemples : création de nouveaux établissements d’hébergement pour personnes âgées à Villebon-sur-Yvette, aux Ulis, à Draveil
Environnement
70 M€
Exemples : aménagements du Cirque de l’Essonne, du marais de Misery
Politique de la ville
70 M€
Exemples : travaux de voirie dans le quartier de Montconseil à Corbeil-Essonnes, aides à la construction de 350 logements sociaux à Évry, Verrières-le-Buisson et Fleury-Mérogis
Modernisation des services publics
68 M€
Exemples : guichet numérique unique, véhicules propres
Service départemental d'incendie et de secours
14 M€
Exemples : renouvellement des véhicules de pompiers, constructions de centres de secours à Tigery et sur le Plateau de Saclay
Factures impayées : l'heure de vérité
L'ancienne majorité départementale s'est bien livrée à de la cavalerie budgétaire. Des pratiques financières plus que contestables mises en lumière par la mission d’information et d’évaluation (MIE) composée d’élus de l’actuelle majorité et de l’opposition.
Après six mois d’audition de différents acteurs, la MIE a bien conclu à l’unanimité que les factures impayées aux établissements pour personnes âgées et handicapées existaient depuis 2010 et que les décalages de paiements ont augmenté chaque année d’environ 14 millions d’euros entre 2012 et 2015 pour atteindre au moins 101,3 millions d’euros au premier trimestre 2015. "Un point final a été mis. Nous allons enfin retrouver un équilibre budgétaire durable", note Dominique Fontenaille, rapporteur de la MIE.
> Plus d'infos : "Factures impayées : la MIE rend son rapport final"