Enfance et famille

Une convention pour « bien grandir »

Publiée le : , dernière mise à jour : 10.02.2022

Le Département a signé une convention sur la prévention et la protection de l’enfance avec l’Agence régionale de santé (ARS). Elle met l’accent sur la santé mentale des enfants placés dès le plus jeune âge, conformément aux recommandations du rapport « A (h)auteur d’enfants » remis au gouvernement et présenté à l’Assemblée départementale.

« Dans le mandat de conseiller départemental, il y a une des plus nobles missions qui existent : celle de s’occuper des enfants et par là-même de l’avenir de votre territoire et de la nation. » C’est par ces mots que Gautier Arnaud-Melchiorre a introduit son rapport « A (h)auteur d’enfants » devant l’Assemblée départementale de l’Essonne ce lundi 7 février. Pendant six mois, ce brillant étudiant de 26 ans en Master de droit de la santé, lui-même ancien enfant placé, est allé à la rencontre de 1 500 jeunes de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) pour sonder leur quotidien. Il a remis son rapport au secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et de la Famille, Adrien Taquet, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant le 20 novembre 2021 dans le cadre de la mission « La parole aux enfants ».

Gautier Arnaud-Melchiorre

Un pas de plus vers une meilleure protection des enfants

S’il était invité comme « grand témoin » en Essonne, c’est parce que le Département a approuvé une convention avec l’Agence régionale de santé (ARS) lors de cette assemblée du 7 février, dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance. « Cette convention concerne nos missions d’aide sociale à l’enfance (ASE) et de protection maternelle et infantile (PMI). Elle représente un pas de plus vers une meilleure protection des enfants confiés à l’ASE, avec un accent mis sur leur santé mentale », explique Dany Boyer, vice-présidente en charge de la protection de l’enfance.

Equipe mobile et consultations de maternologie

Deux nouvelles mesures pourront ainsi être mises en œuvre pour les enfants de l’ASE souffrant de troubles psychologiques ou psychiatriques grâce au financement de l’ARS : la création d’une équipe mobile chargée d’accompagner les assistants familiaux et les professionnels d’établissements, préparer l’arrivée de ces jeunes ou gérer une crise ; et l’extension de 5 à 7 jours de l’accueil en internat en Institut thérapeutique et pédagogique (ITEP) ou en Institut médico-éducatif (IME) pour les enfants souffrant de troubles dits complexes. L’accent sera aussi mis sur la prévention dès la petite enfance dans les centres de PMI avec le développement des consultations de maternologie (accompagnement des troubles du lien à la naissance de l’enfant) et la prise en charge post-traumatique en cas de violences intrafamiliales.

« Il faut repenser la protection de l’enfance en se plaçant à ‘hauteur d’enfants’, insiste Gautier Arnaud-Melchiorre. Et pour cela, il est important de se centrer sur leur quotidien, éviter les ruptures dans un parcours et avoir une appréciation globale de l’accueil de l’enfant. Même si on ne coche pas toutes les cases, l’essentiel, c’est que ces enfants aillent bien. »

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