Solidarité

La porte d'entrée des solidarités

Publiée le : , dernière mise à jour : 29.06.2015

Les Maisons départementales des solidarités, c'est plus de 1 100 spécialistes de l'action sociale et de la santé pour vous informer, vous accompagner ou vous orienter en cas de problèmes financiers, de logement, familiaux ou sanitaires.

Des équipements phares du service public départemental, disséminés sur tout le territoire et ouverts à tous les Essonniens. L'un des rares lieux, aujourd’hui, à assurer un suivi de proximité face à "l'urgence sociale". Exemple à Arpajon.

Avec ses façades gris métallique et ses grillages jaunes fraîchement peints, la Maison départementale des solidarités (MDS) d’Arpajon, en plein coeur de l’Essonne, se voit de loin. Est-ce la raison de son affluence quotidienne ? En moyenne, une cinquantaine de visiteurs et une centaine d’appels téléphoniques par jour.

Aujourd'hui, il est 13h20 et déjà un "usager-citoyen" (dans le jargon MDS), coiffé d’une casquette, attend l’ouverture des portes, un épais dossier à la main. "Je viens pour un problème de logement, confie l’homme à la casquette. J’ai 71 ans et je suis perdu avec tous les documents à fournir." Vingt minutes plus tard, la salle d’attente est bondée. Des femmes en majorité mais aussi "de plus en plus d’hommes seuls, analyse Marie-Claude, assistante administrative spécialiste du RSA (revenu de solidarité active), chargée de l’accueil du public. Cet après-midi, nous avons beaucoup de personnes qui viennent pour des rendez-vous avec les travailleurs sociaux, d’autres pour compléter leurs dossiers, et des rencontres médiatisées entre parents et enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance". Des visiteurs "habitués" en quelque sorte.

 

Un service public départemental

Mais qu’est-ce qui a poussé ces hommes et ces femmes à franchir la porte de cet équipement départemental pour la toute première fois ? "Les MDS sont chargées de la mise en oeuvre de la politique des solidarités du département, rappelle Raphaëlle Cabaret, cheffe du service accueil polyvalence insertion. Ici, on reçoit tout public, sans exclusion aucune, sur toutes les questions liées à l’action sociale : problèmes financiers, ouverture de droits, dont le RSA, aide alimentaire, coupure d'électricité, hébergement ou logement, problèmes éducatifs avec les enfants, conjugaux, de santé..."

"Quel que soit leur problème, nous leur apportons toujours une réponse"

"Mais ces dernières années, avec le contexte de dégradation économique et de grande fragilité sociale, les demandes et les usagers ont changé. De plus en plus de travailleurs pauvres, de ménages surendettés, de jeunes, de retraités et de familles monoparentales viennent frapper à notre porte. Des personnes victimes d’accidents de la vie, comme une perte d’emploi, de logement, une séparation ou un divorce et qui arrivent ici dans une situation souvent catastrophique. Et comme en parallèle beaucoup de services publics ont réduit leurs moyens, nous sommes aujourd’hui presque les seuls à assurer ce suivi social de proximité ! Nous devons donc apporter de nouvelles solutions à de nouveaux publics."

Une des "solutions" a été votée par le Conseil départemental fin 2013, avec le Schéma de développement social, qui "remet l’usager au coeur du dispositif", définit des "publics prioritaires" - les jeunes, les familles et les personnes en difficulté d’insertion - et instaure un "pilotage territorial" de l’action sociale.

Dans le service de Raphaëlle Cabaret, ils - mais surtout elles, puisqu’il n’y a qu’un seul homme dans l’équipe - sont 32 à recevoir au quotidien les habitants du territoire d’Arpajon et ses environs : assistantes administratives (dont une jeune en emploi d’avenir), assistantes sociales, conseillères d’insertion et expert RSA. Leur mot d’ordre ? "Quel que soit leur problème, nous leur apportons toujours une réponse, assure Marie, assistante sociale. Une réponse au cas par cas." "Notre objectif, conclut Raphaëlle Cabaret, est que ces personnes puissent accéder à l’autonomie ou rebondir tout de suite en cas de pépin."

MDS, PMI, CPEF, CDPS...

"Porte d’entrée" ou "chef d’orchestre", les MDS travaillent de concert avec tous les autres équipements sociaux du département. Selon la demande et le type de public, les visiteurs peuvent être réorientés vers un centre de protection maternelle et infantile (PMI), ou un centre de planification et d’éducation familiale (CPEF) - des équipements qui parfois se trouvent dans les mêmes locaux que les MDS -, un centre départemental de prévention et de santé (CDPS), la maison départementale des personnes handicapées de l’Essonne (MDPHE)...

Mais aussi vers des services publics autres que ceux du Conseil départemental : centres communaux d’action sociale (CCAS), centres locaux d’information et de coordination (Clic) pour les personnes âgées, missions locales pour les jeunes...

Le message à retenir pour ne pas se perdre : frappez d’abord à la porte d’une MDS ! C’est leur travail.

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