Solidarité

23 actions pour lutter contre la pauvreté

Publiée le : , dernière mise à jour : 05.06.2019

L’Essonne vient de signer avec l’État une convention dans le cadre du plan national anti-pauvreté. À la clé, une série d’actions concrètes en matière de protection de l’enfance, d’action sociale et d’insertion. Explications.

"Trop souvent, un enfant pauvre aujourd'hui sera un adulte pauvre demain." Ce constat, glaçant, est à la base de la nouvelle stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, présentée par le président de la République le 13 septembre dernier. Afin de "renouveler notre modèle social" aujourd'hui insuffisant pour prévenir la pauvreté et s’en sortir, et "lutter contre la reproduction des inégalités", le gouvernement a pris 5 grands engagements à l’échelle nationale : l’égalité des chances dès les premiers pas ; garantir au quotidien les droits fondamentaux des enfants ; un parcours de formation pour tous les jeunes ; des droits sociaux plus accessibles, plus équitables et plus incitatifs à l’activité ; et enfin, l’accompagnement de tous vers l’emploi.

Départements chefs de file

Huit mois plus tard, c’est au tour de l’Essonne de mettre en musique ces engagements à l’échelle départementale. Le 27 mai, le Département a approuvé cette stratégie nationale et signé le même jour avec l’Etat une convention cadre d’appui à la lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi en Essonne. "En tant que Département et donc chefs de file de la protection de l’enfance, de l’action sociale et de l’insertion sur notre territoire, nous menions déjà un grand nombre d’actions visant à prévenir et à lutter contre la pauvreté. Cette contractualisation avec l’Etat va nous permettre d’aller plus loin en doublant nos objectifs", explique Sandrine Gelot, vice-présidente du Département déléguée à l’insertion et à la cohésion sociale.

Contrats jeunes majeurs et maraudes mixtes

"Les contrats jeunes majeurs par exemple vont passer de 700 à 1 000 d’ici deux ans, annonce François Durovray, président du Département. Cette mesure vise à éviter les ‘sorties sèches’ des enfants relevant de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) en permettant aux jeunes majeurs de 18 à 21 ans de continuer à bénéficier d’un accompagnement. Nous allons également mettre en place des maraudes mixtes avec les services de l’Etat pour repérer et prendre en charge les jeunes en situation de grande précarité, ainsi qu’une une mission de mise à l’abri pour les femmes enceintes et les mères isolées avec enfants de moins de trois ans."

Parmi les 23 actions qui seront progressivement déployées, on trouve aussi la poursuite du chantier d’insertion au domaine de Méréville et la consolidation du "pack sortie RSA". Un dispositif lancé par le Département fin 2017 pour aider les bénéficiaires qui retrouvent un emploi, en mixant accompagnement et aides financières.