Santé

En finir avec les déserts médicaux

Publiée le : , dernière mise à jour : 24.01.2018

Se soigner ne sera bientôt plus un casse-tête pour les habitants d'Épinay-sous-Sénart et de ses environs, grâce à la future maison de santé prévue d’ici l’été 2018. À l’origine du projet soutenu par le Département, deux jeunes médecins récemment installés dans la ville.

“Il devenait impératif d’agir face à l’appauvrissement de l’offre de soins sur le secteur. Cette année, cinq de nos confrères ont cessé leur activité sans trouver de successeur et trois autres sont en âge de partir à la retraite.”, lance Emilie Zard, médecin à Epinay-sous-Sénart depuis 2015. Une conviction renforcée par des conditions d’exercice difficiles : “Nos locaux ne sont pas aux normes, notamment en termes d’accès aux personnes à mobilité réduite. Ils sont également trop étroits pour assurer le bon fonctionnement des cinq cabinets existants. Nos salles d’attente sont souvent saturées et les patients sont obligés d’attendre dans le couloir”.

Pôle pluridisciplinaire

“Le futur établissement sera logé dans les 800 m² des anciens locaux de la sécurité sociale” précise Damien Allouch, conseiller départemental du canton. S’y regrouperont dix-sept professionnels de santé : généralistes, cardiologues, podologues, kinésithérapeutes, ostéopathes, infirmiers, diététiciens et même un coach sportif avec une salle dédiée pour des séances sur ordonnance. “Nous nous apprêtons à accueillir plus de 500 patients par jour.” Un environnement propice pour faire venir de nouvelles recrues.

“Trois jeunes remplaçants sont déjà attendus en renfort, dont l’un envisage de s’installer.” De quoi réjouir les riverains ! “C’est important de savoir la relève assurée”, s’enchante Laëtitia, une maman de trois enfants. “La présence de tous ces spécialistes à proximité va aussi réduire le temps d’attente pour un rendez-vous. Aujourd'hui, le délai moyen est de trois semaines !”

 

Lutte contre les déserts médicaux

Le projet avance bien. L’Agence régionale de santé a validé le dossier et la ville s’occupe de lever des fonds pour les travaux de rénovation. Parmi les partenaires financiers, le Conseil régional, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) et le Département : “Nous nous félicitons de cette démarche, confirme Françoise Marhuenda, vice-présidente déléguée à la santé. Le Département se bat à son niveau contre les déserts médicaux.”