Personnes âgées

Comme à la maison !

Publiée le : , dernière mise à jour : 18.04.2019

Aux Ulis, le troisième Ehpad 100% public et à 63 euros par jour du Service essonnien du grand âge a ouvert ses portes le 4 mars. Le Département enrichit ainsi l'offre du territoire et propose à ses hôtes de vivre à leur rythme, dans un environnement moderne et sécurisé. Reportage auprès des premiers résidents, âgés de 67 à 111 ans.

Autrefois, Pierre travaillait dans une boulangerie-pâtisserie. Autant dire qu’il est ravi de participer à l’atelier cuisine proposé aujourd'hui aux premiers résidents de la toute nouvelle maison de retraite Simone Veil aux Ulis, ouverte depuis le 4 mars. "Il s’agit du troisième Ehpad* 100% public à 63 euros par jour créé par le Service essonnien du grand âge (Sega) du Département, après ceux de Morangis et de Courcouronnes, précise son directeur, Jamil Adjali. Trois autres sortent en ce moment de terre à Villebon-sur-Yvette, Dourdan et Draveil, l’objectif étant de proposer une offre d’Ehpad publics et accessibles sur tout le territoire, notamment dans les secteurs en déficit comme celui-ci." Emile par exemple, 96 ans, a passé presque toute sa vie aux Ulis mais était en maison de retraite à Angervilliers "car il n’y avait rien par ici. Grâce à cette belle réalisation, je suis maintenant proche de ma famille", explique-t-il.

Retour aux sources

L’emménagement dans cet établissement ultramoderne - doté d’un cabinet médical, salon de coiffure, esthéticienne, salles de kiné, balnéothérapie et multi sensorielle - sonne donc comme un retour aux sources pour la plupart de ces résidents, originaires des environs. "Le lieu remue beaucoup de vieux souvenirs chez eux, note Lorène Hollant, psychologue. C’est pourquoi tout est fait pour leur donner le sentiment de ne pas être dans un hôpital mais bien dans un lieu de vie.""Le concept, c’est comme à la maison !" renchérit Sonia Chedri, animatrice, en charge des ateliers quotidiens : cuisine, déco, chant, gym douce…

"Libres dans un espace sécurisé"

Côté horaires, aucune obligation : les petits déjeuners sont servis dans les chambres au réveil de chacun et les autres repas peuvent être pris dans la salle de restauration ou aux étages. Idem pour l’heure du coucher. "C’est une innovation que nous avons inauguré à l’Ehpad de Courcouronnes et que nous allons généraliser ici. Les résidents sont libres dans un espace sécurisé", précise Jamil Adjali. Un concept qui semble séduire les principaux concernés, unanimes lors des premiers ateliers "papotages" organisés chaque fin d’après-midi : "beau, lumineux, spacieux, neuf… " ; "c’est formidable et très beau !" ; "On est gâtés", etc.

Le temps des fraises

Pour l’anecdote, dans les années 1950, Julia, l’une de ces résidentes âgée aujourd'hui de 91 ans, a cultivé des fraises sur le terrain même où est bâtie la nouvelle maison de retraite… "Cette coïncidence nous a donné une idée : créer des jardinières ergothérapeutiques de fraises et d’herbes aromatiques dans le jardin de la résidence et sur les terrasses !" révèle dans un sourire Ella, aide-médico-psychologique. Le rendez-vous est pris pour ce printemps.

* Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

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