Jeunesse

Tous en piste !

Publiée le : , dernière mise à jour : 12.04.2019

À Ris-Orangis, le cirque n’assure pas que le spectacle. Si le Chapiteau d’Adrienne propose des stages et des ateliers découverte pour tous les âges ou accueille des artistes en résidence, il propose également des projets sociaux éducatifs pour les jeunes sortis prématurément du système scolaire. Reportage.

Ce matin, une joyeuse excitation règne sous LE CHAPITEAU D’ADRIENNE. Une dizaine d’écoliers s’échauffent avant un atelier d’initiation aux arts du cirque : "On s’amuse beaucoup. C’est plus drôle que le sport et il n’y a pas de compétition. On forme une équipe !" Au fil des exercices d’acrobatie, de jonglage et de trapèze, la magie opère. Comme à chaque fois. "Nous proposons aux enfants et aux adolescents un programme hebdomadaire d’activités ainsi que des stages de découverte pendant les vacances. Des ateliers sont également ouverts aux adultes en soirée" sourit Adrienne Larue, la fondatrice de ce cirque contemporain, installé, depuis dix ans, en bordure de Seine à Ris-Orangis.

Le cirque, pour repartir de l’avant

Soutenu par le Département et la Ville, la structure joue un rôle singulier sur la scène culturelle locale. Entre deux spectacles et l’accueil en résidence d’artistes en création, Adrienne Larue et son équipe d’artistes pédagogues déploient leurs talents artistiques au service de projets sociaux-éducatifs. "Le cirque est une formidable école de vie ! L’ensemble de ses disciplines riches et variées offre une belle passerelle pédagogique pour une approche unique et sensible du monde."

Deux fois par semaine, LE CHAPITEAU D’ADRIENNE reçoit, ainsi, une dizaine de jeunes, sortis prématurément du système scolaire et accueillis à La Plateforme du Quai de la Borde, association voisine du chapiteau. "Nous leur apprenons à reprendre confiance en eux, à surmonter leurs peurs et à se valoriser dans l’effort" explique Fabien Demuynck, le fils d’Adrienne et fondateur de la compagnie K2Cirk. "Ici, je me détends pour mieux repartir de l’avant" confie Émilie, 17 ans, qui souhaiterait devenir sage-femme. "Le jonglage me plaît beaucoup. Je ne suis pas scolaire, j’aime l’action et le terrain" témoigne Toni, en pleine réorientation vers des études en alternance.

Ciment social

LE CHAPITEAU D’ADRIENNE assume son engagement social jusqu’au pied des immeubles du quartier du Plateau. "Chaque été, nous y organisons des animations de plein air, en association avec la ludothèque". Autre initiative, la participation au Carnaval de Ris avec des séances de maquillage sous le chapiteau avec Adrienne : "Ce sont de jolis moments de complicité pour les parents et leurs enfants !". Et pour favoriser toujours plus les échanges, les projets ne manquent pas, comme l’animation de soirées-débats. La pratique des arts du cirque, y compris l’art clownesque, permet un regard décalé, propice à libérer le corps et la parole sur des sujets parfois très sensibles.

En complément

Aussi sur le web

www.chapiteau-adrienne.fr