Médiathèque départementale

Rencontres littéraires dans les collèges

Publiée le : , dernière mise à jour : 06.02.2020

La médiathèque départementale de l’Essonne sensibilise le jeune public à la lecture. Pour ce faire, huit conférences littéraires sont organisées cette année dans les collèges sous forme de rencontres avec un auteur qui a "carte blanche". Une belle manière de découvrir la littérature contemporaine et le métier d’écrivain.

Janvier 2020 à la Ferté-Alais. Trois classes de troisièmes du collège Albert Camus se retrouvent en cette matinée d’hiver autour de Christophe Léon, auteur contemporain, connu pour ses romans et essais en littérature générale. Les adolescents sont armés de leurs questions et s’apprêtent à "cuisiner" le créateur de plus de trente-cinq romans jeunesse pour les ados comme "bleu toxic" ou encore "délit de fuite", repris à la télévision. La protection de l'environnement, les faits de société et les dangers de la mondialisation sont les thèmes qu'il aborde à travers ses livres. Aperçu de cette matinée d’échanges.

Comment êtes-vous devenu écrivain ?

Par hasard ! J’ai étudié aux Beaux-Arts de Marseille pour finalement devenir professeur de tennis et ensuite appareilleur orthopédiste. Finalement, j’ai commencé à écrire parce que j’avais des choses à dire sur ce qui se passait autour de moi. C’était devenu un besoin mais je faisais beaucoup de fautes d’orthographes et ma syntaxe était à revoir. Heureusement, j’étais bien entouré, j’ai progressé et fini par en faire ma profession. J’ai commencé par écrire des romans pour adultes. Suite à la demande d’une de mes filles, je me suis lancée dans l’écriture jeunesse avec "Longtemps".

Comment trouvez-vous l’inspiration ?
Tout ce qui est écrit est vrai ?

L’inspiration est un mot inventé pour dire que nous ne sommes pas capables ! Alors qu’en fait tout le monde a de l’inspiration, il suffit d’être curieux. Tout le monde ne peut pas écrire mais chacun d’entre vous a quelque chose à dire et l’écriture est un moyen de le dire aux autres. En fait, tout ce que j’écris est vrai mais c’est faux ! C’est la définition même du roman. Par exemple pour Embardée, je me suis inspirée d’une rencontre avec des élèves du collège de Juvisy-sur-Orge et plus précisément d’une discussion autour de l’homophobie. Cet échange m’a profondément marqué donc j’ai écrit sur ce sujet très actuel avec des personnages qui n’existent pas.

Pourquoi il n’y a jamais de fin dans vos livres ?

Je n’ai jamais aimé les livres avec des fins. Ils ne laissent pas libre court à notre imagination et c’est frustrant ! Du coup, mes fins sont ouvertes et je suis sûre qu’aujourd’hui vous avez tous une fin différente à mon livre écran total par exemple, n’est-ce pas ? Assez parlé, à vous de m’en dire plus sur vous !

Pour finir la matinée, Christophe Léon a demandé aux élèves de se décrire en un seul mot. Après un bref tour de table, il a proposé d’écrire 2-3 lignes avec les mots paradigme, scrofuleux et poivrot. L’inspiration des élèves était étonnante, l’échange amusant et assez révélateur des personnalités de chaque élève. Cette matinée était un bon moyen d’illustrer l’importance de se sentir libre pour s’exprimer.

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