Violences

Luttons contre les violences conjugales

Publiée le : , dernière mise à jour : 10.05.2021

En Essonne, 1254 faits de violences conjugales ont été constatés en 2018. Le contexte sanitaire contraint les victimes au repli sur soi. En Essonne, le Département comme l'ensemble des professionnels et des associations, s'engagent à leurs côtés. Marie Gervais, victime de violences conjugales, témoigne pour que son histoire ne se répète pas.

Au fil des 256 pages de son livre "Il me tue cet amour", Marie Gervais raconte son premier amour avec Thomas. Une idylle entre deux lycéens de 16 ans qui a viré au cauchemar. "Sous ses airs de gendre idéal, Thomas m’a fait subir pendant huit ans des humiliations, insultes, coups et violences sexuelles", explique aujourd’hui Marie Gervais, 42 ans et maman de deux adolescents. À 24 ans, elle décide de parler pour se libérer de son bourreau. De partir pour entamer une lente reconstruction.

Son ouvrage, publié en octobre dernier, consacre de larges chapitres à cette étape cruciale : "Un autre combat débute, il a duré dix-huit ans. Ce sont les montagnes russes avec des moments de découragement mais aussi de belles rencontres et des années de thérapie pour comprendre le passé", analyse d’une voix sereine cette habitante de Gif-sur-Yvette, déjà autrice de plusieurs livres sur la parentalité. Un témoignage d’autant plus fort que les violences conjugales chez les jeunes restent un phénomène méconnu.

Pour inverser la tendance, Marie Gervais est intervenue en mars devant 400 lycéens à Orsay. "Il faut déconstruire la romantisation de la violence au sein du couple, lutter contre les stéréotypes et les inégalités entre les femmes et les hommes", martèle l’Essonnienne, qui aimerait porter cette parole dans les collèges et écoles primaires du département.

Violence conjugale, le Département se mobilise

Sur le territoire, la lutte contre les violences intrafamiliales se traduit par de nombreux dispositifs dont la mise en place d’intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie ou encore la mise en place du téléphone grave danger et également par la mobilisation des acteurs du territoire.

Témoin ou victime de violences intrafamiliales, réagissez !

Pour les victimes de violences intrafamiliales qui vivent au quotidien dans un climat de peur, qu’elles soient psychologiques ou physiques, le seul moment de respiration, c’est quand le conjoint ou le parent violent quitte le domicile. C’est pourquoi, pendant cette période de repli forcé chez soi dûe à l’épidémie de Covid-19, les victimes ne sont pas laissées seules. Que vous soyez témoin ou victime de violences, tous les professionnels continuent d’agir pour vous et des dispositifs de protection sont mis en place pendant cette période de confinement.

Être accompagné par le Département

Demander de l’aide, lorsqu'on est aux prises avec la violence dans une relation conjugale, c’est briser le silence et savoir qu’on n’est pas seul(e). C’est le premier pas pour se protéger soi-même et ses enfants.

Pour s’informer, savoir comment agir: violences.essonne.fr

Vous êtes témoin ou victime de violences intrafamiliales ?

> En cas de danger, appelez le 17 (depuis la France), 112 (depuis toute l'Union européenne)
> Pour un hébergement d'urgence, appelez le 115
> Besoin d'aide, appelez le 3919
> Pour un enfant en danger, appelez le 119
> Pour signaler anonymement des violences, rendez-vous sur : arretonslesviolences.gouv.fr