« Que ce soit entre frères et sœurs, entre parents ou entre parents et enfants, personne ne doit insulter ou frapper. C’est ce qu’on appelle des violences intra-familiales. Si un jour vous êtes victime ou témoin, vous devez en parler », explique le maréchal des logis-chef Richard, attablé avec des collégiens. Aux côtés de l’adjudant-chef Geoffrey, ces gendarmes de la Maison de prévention et de protection des familles de l’Essonne sont venus sensibiliser les élèves aux violences au sein de la famille ou de l’entourage, le temps d’un repas à la cantine. Sur les plateaux, des sets de table rappellent les principaux numéros d’urgence : le 119 (Allô Enfance en danger), par tchat sur allo119.gouv.fr, par SMS au 114 et le 39 19 (violences faites aux femmes).
Cette opération, déjà menée auprès de 1 100 adolescents essonniens, est l’une des nombreuses actions du schéma de sécurité et de prévention de la délinquance du Département. Il cible en premier lieu les collégiens, en tant que public vulnérable dont il est responsable, au même titre que les enfants, les jeunes, les seniors, les personnes handicapées et les femmes victimes de violences ; mais aussi en tant que tranche d’âge sur laquelle agir en priorité pour faire reculer des phénomènes en plein essor, où ils peuvent être victimes, témoins ou auteurs : les violences intrafamiliales, le harcèlement et le cyberharcèlement, la prostitution des mineurs, la radicalisation ou encore les rixes entre bandes.
LA PAROLE À... Alexandre Touzet, vice-président en charge de la citoyenneté, de la prévention et de la sécurité et du monde combattant
« La sécurité est une compétence de l’État mais le Département s’est emparé du sujet avec des outils tels que le Fonds départemental de prévention de la délinquance qui finance des projets, en abondant le ‘bouclier de sécurité’ pour l’équipement des polices municipales, la vidéo-protection des communes et des casernes des pompiers et un plan de lutte contre les rixes, lancé en 2021. La sécurisation de nos sites, dont nos 100 collèges, est en cours de finalisation avec leur raccordement à un poste départemental de contrôle,opérationnel 24h/24 et relié à la police. Nous avons aussi sollicité un plan Essonne auprès du gouvernement qui vise à augmenter le nombre de policiers, de gendarmes et de magistrats au tribunal d’Évry-Courcouronnes, aujourd’hui nettement insuffisant. »
