Formation

Forger son futur

Publiée le : , dernière mise à jour : 17.02.2016

Encadrements de fenêtre, rambardes ou comptoir de bar, le métal est partout dans notre quotidien. Les artisans serruriers - métalliers sont derrière toutes ces réalisations. Le Centre de formation des apprentis (CFA) du bâtiment de Brétigny propose un cursus de deux ans pour apprendre ce métier aux multiples facettes. 

De l’habitat à l’aéronautique

Que ce soit pour confectionner un portail sur mesure chez un particulier ou créer les portes des issues de secours d’un immeuble de bureaux, les serruriers - métalliers sont sur tous les fronts. Capables de travailler les différents métaux de l’acier au fer en passant par l’aluminium, ces artisans polyvalents interviennent dans les logements, les bureaux, les activités commerciales et l’industrie. "On a quasiment pas de limites avec le métal, on peut le travailler et le refondre à volonté" s’enthousiasme Sébastien Vandenberghe, qui s’est réorienté dans la métallerie après une année en école d’ingénieur.

Dans ce domaine en perpétuelle évolution, l’utilisation des machines les plus traditionnelles comme la plieuse ou la guillotine coexistent avec des instruments de plus en plus pointus comme des outils de découpe ultra-précis au laser et au plasma. Cette discipline demande de la précision dans les gestes et de l’ingéniosité dans la conception. "Quand tu réalises une belle soudure que personne ne peut détecter, tu es vraiment fier de toi" résume Adrien Plessy, apprenti dans une entreprise réalisant des ameublements pour les commerces comme des comptoirs, des cuves des machines à café ou des châssis de caisse automatique.

Du chalumeau à la lime

Une semaine par mois, les apprentis se rendent au CFA de Brétigny pour compléter l’apprentissage commencé en entreprise. Etaux, cintreuses, forge au gaz, poste de soudage, l’atelier du centre de formation est muni d’un vaste outillage avec lequel les élèves doivent se familiariser pas à pas. Les 30 jeunes inscrits dans ce cursus apprennent à couper des tôles, cintrer des profilés, souder, meuler et polir, autant de techniques au cours des deux ans de formation. Il passe aussi le quart de leur temps en salle de classe à apprendre le dessin industriel et artistique, la technologie et la géométrie essentiels pour cette activité.  

"Il ne faut aussi pas avoir peur de l’odeur de la poussière de métal et des "coups de soleil" de soudage" remarque le sourire aux lèvres, Quentin Prod’homme, un apprenti auparavant en formation installateur thermique qui se destine maintenant à la ferronnerie d’art. La précision du geste mais aussi l’amour du matériau caractérisent les jeunes apprentis lancés dans cette voie.

A l’ouvrage

En cours ou dans l’entreprise, l’enseignement est structuré autour de projets. Mobiliser son savoir-faire autour de réalisations concrètes permet de progresser tout en se faisant plaisir. Quentin se souvient d’une rose réalisée en feuilles de métal dont il est particulièrement fier. Pour Sébastien, c’est la fabrication d’une grille avec des barreaux torsadés à froid qui a été la plus marquante.

Tous les ans, un travail collectif fédère les énergies. Cette année, toute la classe a travaillé sur une sculpture célébrant les 20 ans de l’association Sidaction à l’occasion de la Journée de lutte contre le Sida. Surmonté du symbole du virus, le 20 en relief découpé dans des feuilles de métal a demandé des heures de travail. C’est aussi un bel exemple de coopération entre les différentes disciplines du CFA puisque le socle sera confectionné par les staffeurs et la finition peaufinée par les apprentis peintres.

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