Apprentissage

Allo la Lune ? Ici le collège de Viry-Chatillon !

Publiée le : , dernière mise à jour : 16.06.2021

Trois classes du collège Olivier de Serres à Viry-Chatillon ont participé à un projet étonnant. Leurs mains seront visibles sur une sculpture qui partira lors du prochain voyage en direction de la Lune. Cette initiative organisée par l’association Prévenance porte un message de paix. Rencontres.

Petits et grands suivent de près le voyage de Thomas Pesquet, astronaute français, à bord de la Station spatiale internationale. Il mène tout au long de son séjour plusieurs expériences scientifiques et, bien que ce ne soit pas un voyage de tout repos, en fait rêver plus d’un. En particulier les élèves du collège Olivier de Serres à Viry-Chatillon qui ont participé à une expérience étonnante. "Trois classes de cinquième ont d’abord rencontré Jean Audouze, ancien directeur de l’Institut d’Astrophysique de Paris, pour en apprendre davantage sur le système solaire, l’origine des planètes ou encore des étoiles" explique Jérémy Besse, Conseiller principal d'éducation du collège à l’initiative du projet.

Elèves acteurs

Un temps d’échange entre les élèves et l’ancien astrophysicien est proposé par ce passionné de l’univers. "La terre peut-elle exploser ?", demande une élève inquiète sur l’avenir de la planète. "Non, par contre, elle peut devenir invivable si nous n’en prenons pas soin." répond Jean Audouze.  "Ces rencontres inhabituelles sont une aubaine, c’est du concret pour les collégiens. Ce sont des informations qui ne sont pas seulement descendantes, les élèves deviennent acteurs et c’est ce que nous recherchons avec l’équipe pédagogique", s’enthousiasme Jérémy Besse. Les questions vont bon train et emboitent le pas à une artiste qui fera de son rêve une réalité en envoyant sa sculpture sur la Lune via un vol inhabité. Ce rêve est aussi celui de Thomas Pesquet qui ira peut-être un jour sur la Lune, qui sait ?

La plasticienne Anilore Banon a en effet pris le pari fou de de déposer son œuvre "Vitae" (la vie, en latin) à la surface de la Lune. Afin de finaliser son projet et de lui donner une ampleur planétaire, elle invite les élèves du collège Olivier de Serres à y participer en photographiant leur main.  "C’est incroyable ce qui nous arrive aujourd’hui. Nous serons patients car l’œuvre partira dans trois ans. En attendant je vais continuer à lire des livres sur le système solaire et plus particulièrement la Lune" raconte une élève du collège. Cette œuvre participative emportera avec elle les empreintes de millions de mains de Terriens gravées sur sa corolle. "L'objectif est de réunir symboliquement l'humanité autour d'un projet susceptible d'emmener les gens vers un futur positif", explique Anilore Banon.

Un message universel de paix

Pour mettre toutes les chances de son côté, l’artiste a travaillé pendant quatre ans avec des scientifiques. Ainsi, en 2017, une version réduite de l'œuvre a été soumise à des expérimentations en situation de micro-gravité pour tester ces réactions aux températures de la Lune. Depuis, la plasticienne a fait les modifications nécessaires. Habituée aux œuvres monumentales comme sur les plages du débarquement en Normandie, elle a dû se tourner vers des matériaux légers pour pouvoir les envoyer dans l'espace. Sorte de fleur "vivante", la sculpture aura la forme d'un cocon doré. Elle sera recouverte d'un film capable de supporter les importantes réactions aux contraintes lunaires variations de température sur la Lune. Grâce à un alliage de nickel et de titane à mémoire de forme, lorsque la température sera élevée le jour, le cocon sera clos. Avec l'arrivée de la nuit et la chute des températures, la corolle s'ouvrira pour laisser place à des silhouettes de personnages stylisés et la gravure des mains des Terriens.

Cerise sur le gâteau, à certains moments choisis, un point lumineux devrait être visible depuis la Terre avec un télescope basique. L’occasion rêvée pour les élèves du collège Olivier de Serres d’expliquer cette belle aventure à leur proche et de transmettre un message de paix. "Finalement, nous sommes tous égaux face à cet unique satellite naturel, visible dans le monde entier. Et puis, c’est explicitement une ode à la vie qui traduit ce besoin d’être ensemble", conclut Anilore Banon.

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Demain, jeudi 17 juin, assistez en direct à l’échange de Thomas Pesquet avec des collégiens essonniens et des étudiants de l’Université Paris-Saclay. Une série de questions-réponses avec le célèbre astronaute, entre la Terre et l’Espace.

Plus d’informations sur le site de l’université >> Thomas Pesquet en direct depuis l'ISS | CentraleSupelec