Jeunesse Insertion et emploi

A l’Ecole de la deuxième chance

Publiée le : , dernière mise à jour : 25.04.2022

Financée par le Département, l’Ecole de la deuxième (E2C) en Essonne aide les jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification à entrer dans le monde du travail. Rencontre avec des stagiaires et leurs formateurs sur le site de Ris-Orangis.

« J’étais complètement perdue par rapport à mon projet professionnel. Je suis ici pour découvrir ce que j’ai vraiment envie de faire dans la vie », confie Ambre, 18 ans, stylo et calculatrice à la main. Cette jeune Arpajonnaise est arrivée en décembre à l’Ecole de la deuxième chance (E2C) de Ris-Orangis, dont le Département est partenaire. Un réseau d’écoles qui aide les 16-25 ans sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification à entrer dans le monde du travail. « Si on doit résumer notre action envers ces jeunes, je dirais que nous sommes là pour leur rouvrir le champ des possibles et leur créer des opportunités, par des rencontres avec des entreprises, des professionnels et des mises en situation », déclare Frédéric Leguay, directeur de l’E2C Essonne. Depuis fin 2020, son équipe est installée dans des locaux flambant neufs de la zone industrielle du Bois de l’Epine. Un autre site existe depuis 2009 à Villebon-sur-Yvette, dans la zone d’activités de Courtaboeuf.

Remises à niveau et confiance en soi

Aujourd’hui, Ambre et ses camarades suivent un atelier de remise à niveau en mathématiques. « On leur fait revoir les bases, les quatre opérations, appliquées à des situations professionnelles », explique Benjamin, formateur référent. Par exemple : la répartition des quantités du goûter dans un accueil périscolaire. Direction ensuite l’atelier informatique-bureautique encadré par Taous : « Chacun est formé de façon individualisée sur une compétence particulière qu’il souhaite développer, comme la mise en page, les tableurs Excel, le traitement de texte ou la protection des données. On joue aussi aux recruteurs et aux recrutés pour leur faire travailler l’expression orale et écrite », détaille la formatrice. A l’extérieur, un autre groupe joue au basket en atelier sportif. Objectifs : travailler la cohésion de groupe, le travail en équipe, la confiance en soi…

Des jeunes jouent au basket

« J’ai enfin trouvé ma voie »

Maëva*, 24 ans, a elle longtemps tâtonné avant de trouver sa voie. « A la base, je voulais être auxiliaire de crèche, puis travailler dans les hôpitaux comme auxiliaire de puériculture. En arrivant à l’E2C, je souhaitais plutôt devenir secrétaire médico-sociale. Mais grâce aux stages, j’ai découvert la coiffure et ça m’a plu davantage, pour le côté soins des cheveux que j’ai toujours aimé et le fait de voir du monde tout le temps, moi qui suis sociable. J’ai enfin trouvé ma voie grâce aux ateliers de projet professionnel et aux conseils des formateurs. » La formation se déroule en effet pour moitié à l’E2C et l’autre moitié en stages en entreprises (jusqu’à 5 stages de 3 à 5 semaines). Tout au long de ces 10 mois, les jeunes sont coachés par un formateur référent « qui nous accompagne de A à Z dans notre projet professionnel, sans nous juger », apprécie Ambre.

Une formation ou un emploi

« On fait le choix de ne pas les orienter vers tel ou tel secteur, souligne Azeddine Mezouar, directeur adjoint. Ce sont eux qui vont décider en fonction de leurs goûts, envies, valeurs, centres d’intérêt... ». Des tendances se dessinent toutefois selon les périodes et la conjoncture économique : en ce moment, la petite enfance, la vente ou les métiers du numérique attirent beaucoup de stagiaires. D’autres secteurs sont accessibles sans formation comme la restauration, la logistique ou le bâtiment. « Notre objectif est qu’ils sortent d’ici en ayant trouvé une formation qualifiante ou un emploi », conclut Azeddine Mezouar. Maëva par exemple est déjà inscrite en CAP Métiers de la coiffure au CFA d’Evry-Courcouronnes pour la rentrée prochaine.

* Le prénom a été modifié.

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