Une revalorisation écologique exceptionnelle

Le réaménagement du Ring des Ulis impacte directement 2,85 hectares de friches et fourrés, 8 hectares de boisements, et 0,145 hectares de zones humides. Le Département de l’Essonne s’est donc engagé dans un projet exemplaire de revalorisation écologique sur le site des Cents Arpents.

En effet, situés en proximité immédiate du Ring des Ulis, les 60 hectares du site des Cent Arpents constituent un lieu privilégié de restauration écologique visant à compenser les impacts du réaménagement. Ils recèlent un potentiel écologique important.

Cela a encouragé le Département de l’Essonne, avec la coopération des communes des Ulis et de Saint-Jean-de-Beauregard qui mettent les terrains à disposition, à mener un projet d’entretien et de suivi du site sur une durée de 30 ans.

La zone concernée par les travaux du Ring des Ulis concentre nombre d’espèces faunistiques et floristiques. Le projet vise à mettre à leur disposition des espaces favorisant leur maintien et surtout leur développement. Il s’agit d’œuvrer pour la protection de la biodiversité en améliorant les espaces boisés et les fourrés, et en recréant des zones humides.

Éviter, réduire, compenser : les incontournables de tout projet d'aménagement

Compte tenu des enjeux importants que représentent les milieux naturels, le Ministère de l’Ecologie a défini une doctrine pour « éviter, réduire et compenser » (ERC) les impacts auxquels ils peuvent être soumis lors de la réalisation d’un projet d’infrastructure de transport.

L’évitement est la seule solution qui permette de s’assurer de l’absence de dégradation du milieu par le projet. Cela concerne en priorité les habitations, les autres bâtiments et les zones naturelles sensibles. Cette approche est à privilégier.

La réduction intervient dans un second temps, dès lors que les impacts négatifs sur l’environnement n’ont pu être pleinement évités. Il s’agit d’en atténuer les effets.

La compensation intervient si des impacts significatifs demeurent : il s’agit alors d’envisager la façon la plus appropriée d’assurer leur compensation. C’est notamment le cas lorsqu’il s’agit de recréer des zones humides ou des habitats favorables à certaines espèces animales protégées, ou de replanter des espèces floristiques impactées.

C’est dans cet esprit qu’a été conduite, pour le projet du Ring des Ulis, la démarche du maitre d’ouvrage : à partir d’un diagnostic suffisamment étayé permettant de bien identifier les enjeux, le tracé est proposé au plus près des infrastructures existantes, afin de limiter les emprises et les impacts.

 

8 mesures pour réduire et compenser les impacts du chantier

1 - Adaptation des périodes de travaux de restauration du site pour ne pas perturber le cycle de la nature (d’octobre à mars).

2 - Mesures environnementales : végétalisation, assainissement, gestion des polluants…

3 - Précautions en faveur des chauves-souris dans l’organisation des travaux : les arbres les accueillant sont maintenus ou abattus si nécessaire.

4 - Mise en place de barrières à amphibiens durant le chantier dans les zones à enjeu et de restauration des mares.

5 - Valorisation et gestion écologique des délaissés et dépendances vertes : 8ha seront ainsi végétalisés avec des plantes favorables à la biodiversité.

6 - Suppression des espèces végétales exotiques envahissantes.

7 - Déplacement des stations de Drave des murailles (espèce végétale remarquable) et suivi par un écologue botaniste.

8 - Mise en place de clôtures définitive destinées à la petite faune le long de l’infrastructure.

Lutter contre l'artificialisation des terres

Sur la plateforme bitumée de 6 000 m² située au sein des espaces boisés et des fourrés, 4 000m² sont « désasphaltés » afin de désimperméabiliser les sols et de restaurer les habitats naturels. Pour cela, après la démolition de la structure, les gravats sont évacués et de la terre végétale remise en place et ensemencée.

Le site des Cents Arpents fait l’objet de gros travaux d’aménagement et son accès au public doit être limité. A l’entrée, un panneau d’information vous accueille sur place.

Une démarche saluée

Le CSRPN a salué la qualité du projet départemental en ces termes : « Eu égard au caractère exemplaire du projet, notamment pour son volet compensation, le CSRPN recommande vivement que le Département Essonne communique largement auprès du grand public sur les actions de compensation mises en oeuvre, et sur la biodiversité qui s’en trouve ainsi favorisée dans ce secteur très marqué par l’urbanisation ».

C’est dans ce contexte que le Département communiquera aux partenaires associés sur l’avancée des travaux de compensation, au travers d’un comité environnemental.