Recherche et innovation

Vers Genopole 2025

Publiée le : , dernière mise à jour : 27.02.2017

Depuis le 1er février 2017, Jean-Marc Grognet succède à Pierre Tambourin à la tête de Genopole. Ce scientifique qui a réalisé une bonne partie de sa carrière au CEA* entend faire de l’établissement un biocluster d’envergure internationale. 

Vous succédez à Pierre Tambourin qui a fait de l’établissement une référence dans le domaine des biotechnologies. Comment envisagez-vous sa suite ?

Dès son arrivée en 1998, mon prédécesseur a œuvré pour le développement de Genopole. Au fil du temps, il a établi une feuille de route très ambitieuse décrivant l’établissement à l’horizon 2025. Je compte poursuivre la dynamique qu’il a lancée et lui donner l’impulsion nécessaire pour faire de Genopole un des 10 bioclusters mondiaux incontournables.

Comment allez-vous procéder ?

À travers plusieurs grands axes de travail. Nous devons poursuivre la diversification de nos activités et continuer à aller au-delà des applications santé que Genopole a beaucoup développées. En d’autres termes, il faut renforcer les biotechnologies liées à l’industrie, à l’environnement ou encore à l’agro-alimentaire et ainsi attirer de nouveaux talents scientifiques.

Cela ne doit toutefois pas nous empêcher de renforcer les liens avec le centre hospitalier sud francilien (CHSF) afin d’inclure le patient au cœur de la recherche. C’est une activité que nous menons d’ailleurs depuis la création de Genopole avec l’AFM-Téléthon. Il est également indispensable de multiplier le nombre d’entreprises "génopolitaines" et de soutenir leur croissance pour pérenniser leur activité et développer l’emploi, notamment en Essonne.

Envisagez-vous des partenariats spécifiques pour atteindre cet objectif ?

Nous sommes en contact avec des bioclusters d’Europe du Nord, d’Amérique du Nord et de quelques pays d’Asie. L’idée est de lancer des projets communs, de mutualiser nos bonnes pratiques mais aussi de faire circuler nos compétences par des programmes d’échange de personnels ou de stagiaires. Genopole doit aussi impérativement être partie prenante de la dynamique Paris-Saclay et de la portée internationale dont bénéficie cette nouvelle université.

Votre expérience passée vous sera-t-elle utile pour ce poste ?

Genopole fait travailler ensemble des laboratoires de recherche de haut niveau, des entreprises, un hôpital, des structures de formation et concentre ses projets sur l’ADN et le génome. C’est un milieu dans lequel j’ai toujours évolué. Tout d’abord au CEA où j’ai exercé des fonctions de direction dans le domaine de la recherche en pharmacologie et en biotechnologies. J’y ai aussi dirigé un programme de valorisation dont l’objectif était d’identifier des projets de recherche en santé capables de sortir du laboratoire et de donner lieu à des créations d’entreprises (au total une bonne quinzaine dont certaines sont à Genopole).

J’ai également exercé au Minefi**, où j’étais en charge de la sous-direction "Industries de santé, de la chimie et des nouveaux matériaux". Je suis sensible également à la création d’entreprises par des chercheurs, ayant moi-même participé en 1991 à la création d’une startup. Enfin, je suis membre du Conseil du département Sciences du vivant de l’université Paris-Saclay. C’est un véritable atout pour intégrer Genopole et son modèle de biocluster à la montée en puissance de ce projet d’envergure mondiale.

*CEA : Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives
**Minefi : ministère de l’Économie et des Finances et de l’Industrie