Entreprises

Les startups mettent le turbo

Publiée le : , dernière mise à jour : 13.04.2016

L’École polytechnique fait de l’entrepreneuriat et de l’innovation son cheval de bataille. X up, son accélérateur de startups, en est l’un des emblèmes. Dans ce vivier de cellules grises, les projets d’entreprises se concrétisent. Les candidats peuvent compter sur des professionnels de l’entrepreneuriat et l’écosystème de l’École.

Cerveaux en ébullition, atelier de prototypage, professionnels de haut vol… En ce mois d’avril 2016, une troisième promotion d’entrepreneurs prend ses marques à X up, l’accélérateur de startup de l’École polytechnique.

"X up répond à la tendance entrepreneuriale qui s’impose en France depuis une bonne dizaine d’années, mais aussi à ce que souhaitent nos élèves et nos jeunes diplômés : être accompagnés dans leur démarche de création d’entreprise innovante", lance Matthieu Somekh, directeur du pôle entrepreneuriat et innovation (PEI) de l’École Polytechnique.

 

Répondre rapidement aux attentes du client

Ici, tout projet de startup basé sur l’innovation technologique est le bienvenu. "Qu’il soit de l’X ou non, n’importe quel entrepreneur peut candidater. À chaque promotion, X up peut accélérer jusqu’à 15 startups préalablement sélectionnées par un comité d’entrepreneurs, d’investisseurs, d’industriels et de représentants de l’École".

Les candidats s’embarquent alors pour une aventure de six mois (renouvelable une fois). Leur startup est à peine créée, voire encore en gestation, que des entrepreneurs en résidence les accompagnent et les défient au quotidien pour la faire évoluer. Des mentors, partenaires de l’X ou personnalités de son réseau d’anciens, les prennent également sous leur aile. Depuis la France ou l’étranger, ils portent un regard expert sur les questions stratégiques liées aux projets. "Ils veillent notamment à ce que les accélérés se tournent rapidement vers l’utilisateur ou le client potentiel".

C’est à ce moment que l’atelier de prototypage du PEI entre en jeu. Matériel électronique, imprimantes 3D dernier cri… "Nos candidats trouvent ici des outils de pointe à leur portée pour ajuster leur produit au fil du développement de leur projet. Le but étant de répondre le plus vite possible besoins et aux attentes du client".

 

Création d’emplois et esprit entrepreneurial

La méthode X up a déjà porté ses fruits. Lancée avec la première promotion d’avril 2015, Instent est une startup spécialisée dans les dispositifs cardiaques connectés. "En novembre 2015, seulement un mois après sa sortie d’accélération, l’entreprise avait déjà levé 1 million d’euros pour se développer. Un véritable succès !", s’enthousiasme Matthieu Somekh. "Dreem, devenue Rythm, une autre entreprise créée peu avant les débuts de X up par deux élèves de l’X, emploie aujourd’hui 50 personnes et a levé 10 millions d’euros. Indiscutablement, ces entreprises sont une précieuse source de création d’emplois".

Le PEI se donne donc pour priorité de stimuler et d’accompagner les initiatives entrepreneuriales. "Les étudiants en entrepreneuriat et innovation de l’École ont leur salle de cours chez nous. Ils sont vite mis en situation d’entreprendre et peuvent par exemple développer des projets pédagogiques avec les créateurs d’entreprise, trouver des stages…". Certains d’entre eux ont rencontré leurs homologues des universités de Columbia (New-York) et de Tokai (Japon) pour un challenge de 48 heures visant à développer un objet connecté.

"L’esprit d’entrepreneuriat doit diffuser largement auprès de tous", souligne Matthieu Somekh. "2016 sera l’année du développement de nos actions et nous ferons tout pour que les projets à fort potentiel se développent sur le campus et dans ses environs".