Recherche et innovation

L’électricité du futur se dessine à Saclay

Publiée le : , dernière mise à jour : 27.02.2017

Sur le plateau de Saclay, au cœur du nouveau quartier de l’École polytechnique, le centre EDF de recherche et développement (R&D) dresse ses bâtiments futuristes et tout en rondeur depuis mars 2016. La vocation d’EDF Lab Paris-Saclay : se consacrer aux grandes mutations que connait le monde de l’énergie.

Limiter les émissions de carbone

Au centre R&D d’EDF, plus de 1000 personnes s’activent pour une énergie décarbonnée, le développement de réseaux intelligents et les nouveaux usages de l’électricité. "Nous ouvrons également en septembre un centre de formation qui accueillera jusqu’à 20 000 stagiaires par an. Les interactions entre recherche et formation offriront de nombreuses opportunités d’innover", explique Jean-Paul Chabard, directeur scientifique à la R&D d’EDF.

Favorable aux énergies sans carbone, la France n’émet que 15 g de CO2 par kilowatt heure produit contre 700 g en moyenne dans le monde. Les travaux de recherche d’EDF contribuent à ce résultat. "Nous cherchons à améliorer nos modes de production, qu’ils soient nucléaires ou à partir d’énergies renouvelables telles que l’éolien, l’hydraulique et le photovoltaïque".

Le centre est d’ailleurs un acteur majoritaire (avec Total) de l’Institut du photovoltaïque d’Île-de-France (IPVF) qui sort de terre non loin de là. L’objectif de ce partenariat industriel est d’augmenter significativement le rendement des panneaux photovoltaïques tout en abaissant les coûts de production. 

Écosystème Paris-Saclay

En installant son centre de R&D sur le plateau de Saclay, EDF a souhaité se rapprocher de ses partenaires académiques (CNRS, CEA, universités, grandes écoles…) pour stimuler l’innovation. Cinq laboratoires de recherche ont ainsi été développés en commun avec les établissements du campus Paris-Saclay. "Par exemple, au sein du Programme Gaspard Monge pour l’optimisation, nous associons notre expertise à celle de mathématiciens de premier plan issus de cet écosystème. Nous trouvons ainsi ensemble des solutions à des problèmes d’optimisation particulièrement complexes, capables d’intégrer et d’associer de la façon la plus rentable possible de très nombreuses données. Cela concerne les différents moyens de production, l’évolution de la consommation d’électricité ou encore le développement des capacités de stockage", souligne Jean-Paul Chabard.

EDF Lab Paris-Saclay s’appuie également sur l’environnement scientifique du plateau pour développer des dispositifs répondant aux nouveaux usages de l’électricité. Des travaux sont ainsi menés autour de la voiture électrique ou des nouveaux moyens de stockage de cette énergie. Les équipes d’EDF ont d’ailleurs lancé récemment une startup dédiée à des batteries zinc/air, moins chères et plus sûres que les classiques batteries au lithium. 

Passeurs de technologies

La multiplication des startups témoigne d’un environnement propice à la créativité. En abritant lui-même ce type de sociétés, le centre R&D d’EDF rejoint l’écosystème partenarial des incubateurs de startups du plateau de Saclay. "Il devient plus facile de repérer les idées nouvelles et de les transférer vers nos métiers. Nous sommes en quelques sortes des passeurs entre les innovations issues de la recherche académique et leurs applications dans le monde de l’industrie", conclut le directeur.

 

EDF Lab Paris-Saclay en quelques chiffres

1000 salariés
1500 postes de travail aménagés
75 doctorants
52 000 m²
8,7 hectares