Réemploi

La fabrique à neuf, acte III

Publiée le : , dernière mise à jour : 23.03.2016

Après Corbeil-Essonnes et Ris-Orangis, c’est à Montgeron d’accueillir une ressourcerie. "La fabrique à neuf" propose de réemployer les objets usagés ou de les détourner de leur usage initial pour leur donner une deuxième vie. Le tout à petit prix et ouvert à tous.

Une cliente sort d’une boutique avec une planche de bois laqué. À y regarder de plus près, elle porte un miroir, fabriqué à partir de vieilles palettes. Cette boutique, c’est "La fabrique à neuf" de Montgeron, la petite dernière des ressourceries soutenues par le Conseil départemental de l’Essonne. 

Caverne d’Ali Baba de la récup

Comme les deux autres points de vente du réseau, elle donne une seconde vie aux objets, à petits prix. "Notre but est de réemployer les objets encore en état et de réutiliser les plus abîmés en les détournant de leur usage initial", rappelle Cyril Henry, directeur d’exploitation. 

Idéalement située à l’entrée de la ville, la Fabrique à neuf de Montgeron est le reflet d’une véritable mixité sociale. "Nous n’accueillons pas seulement des personnes dans le besoin mais aussi une population plus aisée qui cherche également à retrouver du pouvoir d’achat".

Vaisselle, meuble, vinyles, DVD, skis… le 46 avenue Jean Jaurès, est un peu la caverne d’Ali Baba de la récup. Un endroit qui renferme aussi des créations surprenantes comme des volets transformés en étagère, un baby-foot en porte-manteau, une lampe passoire ou encore le comptoir de la caisse construit en livres empilés. 

Une clientèle d’habitués

"On a voulu donné à cet endroit l’apparence d’une boutique de déco", explique Elise Mathieu, assistante de direction. "J’essaie de l’agencer de façon différente plusieurs fois par semaine en fonction des apports et aussi pour certains visiteurs qui viennent tous les deux ou trois jours !". 

Depuis son ouverture en août 2015, "La fabrique à neuf" accueille en moyenne 50 personnes par jour et jusqu’à 150 les samedis, à l’instar de Josette qui confie être "une habituée des lieux". Aujourd’hui elle apporte de la déco, des chaussures et des vêtements de grossesse de sa fille qui déménage. "C’est une tendance. Au lieu d’entasser, les gens se débarrassent de ce dont ils n’ont plus besoin et repartent avec autre chose. La dernière fois j’ai trouvé une jolie petite lampe pour 5 euros", constate-t-elle.

Et afin que chacun puisse mettre la main à la pâte, des ateliers de "récup’tissus-couture, meubles en carton ou en palette et de patine de meubles" démarreront dans quelques mois.

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