Innovation

La Descov, un espoir dans la lutte anti-Covid-19

Publiée le : , dernière mise à jour : 03.02.2021

Une start-up essonnienne a breveté un appareil de décontamination capable d’éradiquer le SARS-CoV-2, responsable de la pandémie de Covid-19, de la surface des objets du quotidien. Rencontre avec Jean-Pierre Benoit, fondateur de Meca Magic, et sa machine Descov.

10 minutes, montre en main pour éradiquer le virus

Dans son immense atelier de Cheptainville, Jean-Pierre Benoît manipule une sorte de gros coffre-fort équipé de miroirs et de 16 lampes ultra-violet. L’entrepreneur essonnien, spécialisé dans l’événementiel, travaille depuis de longs mois sur Descov (pour Destruction du Covid-19). "Le virus peut rester actif plusieurs jours à les surfaces des objets. Cette invention permet de le détruire en moins de dix minutes grâce à l’effet conjugué de la chaleur et des irradiations par ultraviolets", raconte, enthousiaste, Jean-Pierre Benoît.Cette double attaque altère l’ARN du virus et détruit les protéines "Spike" de surface, responsables de sa prolifération.

Descov éradique ainsi le Covid-19 - mais aussi d'autres virus comme la grippe - des objets du quotidien tels que les livres dans les bibliothèques, les colis, les vêtements, le matériel médical, les blouses des soignants, les masques en tissus, les documents en tout genre.

Une équipe proactive dans la lutte contre le coronavirus

Jean-Pierre Benoît n’est ni médecin ni scientifique. L’entreprise qu’il a créée il y a plus de vingt ans, Meca Magic, est spécialisée dans l’événementiel. "Nous fabriquons et louons du matériel de spectacle, du simple plateau tournant aux effets spéciaux les plus complexes." À l'arrêt pour cause de crise sanitaire, Jean-Pierre Benoît veut être utile autrement. Il s’entoure alors d’ingénieurs, physiciens et biologistes de l’Essonne.

L'équipe, soutenue par l’agence départementale Essonne Développement, a conçu cette enceinte durant l'été. "Après 4 000 tests effectués, la machine a été brevetée en septembre. Son efficacité virale doit être validée par un laboratoire du Genopole à Évry. Si elle reçoit la certification biologique, elle sera prête pour la commercialisation", annonce Jean-Pierre Benoit.

Après avoir fondé une start-up dédiée, Meca4care, Jean-Pierre Benoît espère rapidement produire une dizaine de prototypes déployés dans les bibliothèques, administrations, commerces ou hôpitaux de l’Essonne. Le tout avant d’accélérer le rythme : 100 unités la première année, 250 la deuxième, puis 1 000 par an d’ici 2024. Son prix de vente oscille entre 8 000 euros et 11 000 euros selon les modèles. L’équipe ne compte pas en rester là puisqu’elle se penche à présent sur une machine de décontamination de l’air.