Terre d'Avenirs

Contact spatial avec Thomas Pesquet : une aventure sensationnelle !

Publiée le : , dernière mise à jour : 23.06.2021

Le 17 juin, des collégiens essonniens et des étudiants de l’Université Paris-Saclay sont entrés en contact radio avec Thomas Pesquet. L’Université avait organisé un événement en public animé par Fred Courant de "l’Esprit Sorcier" et Gilles Dawidowicz de la Société astronomique de France. Une expérience unique qui restera gravée dans les mémoires.

Un contact privilégié avec l’astronaute préféré des français

D’abord d’énormes grésillements, puis le silence. Quand soudain, ce jeudi 17 juin à 13h31, une voix répond en anglais : « Ici la Station spatiale internationale (ISS), je vous entends très bien, over ». La liaison programmée avec Thomas Pesquet fonctionne dans l’amphithéâtre de Centrale-Supélec, sur le plateau de Saclay. L’ISS (Station spatiale internationale), avec à son bord l’astronaute français, est en train de passer au-dessus de l’Université Paris-Saclay et offre une connexion de dix minutes avec le public présent sur place ou derrière son écran. Top chrono, les collégiens de Massy, Dourdan ou encore la Norville et des étudiants de l’Université Paris-Saclay posent tour à tour leurs questions. L’émotion est palpable.

Loïs, du collège Albert-Camus de La Norville, se lance le premier : « Bonjour Thomas, ici Loïs, avez-vous ressenti au second décollage les mêmes émotions qu’au premier, over ? »« Bonjour Loïs, écoute, c’était à la fois plus impressionnant car je savais à quoi m’attendre, c’est comme un saut en parachute, mais j’étais aussi plus relax donc j’en ai profité, over. », répond l’astronaute. Ce dernier explique aussi à Sarah les expérimentations qu’il mène à bord de l’ISS : des expériences de médecine, de biologie, avec des plantes ou des micro vers de terre… Il confie à Eliot ce qui l’émerveille le plus depuis l’espace, «l’infinité ». À Gabriel, qui lui fait part de son admiration et qui lui demande quels conseils donner aux futurs candidats astronaute, il répond : « Il faut bien travailler à l’école, mais il n’y a pas que ça. Il faut s’intéresser à beaucoup de choses, le sport, les voyages, parler plusieurs langues, être européen… Surtout, il faut se lancer. Je viens d’un petit village, d’une famille normale, et j’ai réussi à devenir astronaute. » répond Thomas Pesquet. Il a aussi pu rassurer Raphaël Haumont, physicien et chimiste, qui a préparé avec le célèbre chef étoilé Thierry Marx des plats gastronomiques à consommer dans la station.

Rencontres, interventions et échanges en amont de la connexion

Sur le plateau installé pour l’occasion dans l’amphithéâtre de l’Ecole CentraleSupélec, de célèbres astronautes tels que Claudie Haigneré et Michel Tognini ont pu partager avec le public leurs expériences à bord de l’ISS. Des membres de l'Agence spatiale européenne dont Maria Gabriella Sarah ont également expliqué le contexte des différentes missions spatiales.

Entre découvertes, échanges et quizz, cet évènement a été un succès. L’occasion de mettre en lumière le travail des radios amateurs grâce à qui la connexion a été établie. En effet, la partie technique a été géré via le programme ARISS (Amateur radio on International space station) et le club F5KEE de Viry-Chatillon. « L'ISS est un satellite défilant à 400 km au-dessus de nos têtes, à une vitesse de 28 000 km/h. Quand elle apparaît à l'horizon, nous avons entre 9 et 12 minutes pour pouvoir la contacter. Et comme il n'y a pas de wifi là-haut, tout se passe par radio. Nous n’avions donc pas le droit à l’erreur » explique Jean-Pierre Waymel, membre club F5KEE.

13h41, la liaison avec la station spaciale en orbite terrestre est coupée. L’assemblée flotte sur un nuage. « On a pu adresser la parole à un grand astronaute français. Tout le monde n’a pas cette chance. Pour nous, c’est une merveilleuse récompense. » expliquent deux élèves du collèges Albert-Camus à Massy. 

Dans leur établissement, l’espace est une option. « En 2016, nous avons participé à la mission Proxima en faisant à des expériences scientifiques en même temps que Thomas Pesquet » explique Laure Harel, professeure de mathématiques et coordinatrice des classes « Espace » du même collège. Dans ces classes, les collégiens apprennent à modéliser en 3D, notamment l’ISS, mais aussi à programmer. Cela a tellement plu qu’ils ont continué. Un fabuleux voyage en terre d’avenirs. Over.

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Pour (re)revivre l’évènement >> https://www.youtube.com/watch?v=rYuhW9uEJLU&t=399s