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Voile : le jeune Charles Ganivet vogue vers le succès

Publiée le : , dernière mise à jour : 14.09.2022

À tout juste 12 ans, le Yerrois Charles Ganivet est le tout premier champion du monde* d’open skiff, un petit bateau à voile qu’il barre avec brio.

Lorsque la Marseillaise a retenti, Aurore et Guillaume, les parents de Charles Ganivet, n’ont caché ni leur fierté, ni leur émotion. Leur fils aîné trônait sur la plus haute marche du podium aux championnats du monde d’open skiff, fin juillet en Gironde. « Ce titre mondial récompense tous les efforts de Charles, aussi bien sur son bateau qu’à l’école », résume Aurore Coursière, sa maman. L’ado essonnien, lui, ne se vante pas de son exploit. « Être champion du monde, c’est bien. Mais je ne fais pas de la voile pour les médailles ». L’open skiff est une variante de l’Optimist, un petit bateau à voile, moins technique mais plus rapide et plus fun que son « grand frère ».

Graine de champion

Charles, lui, fait ses premiers pas sur l’eau à tout juste quatre ans « avec des stages moussaillons chez ma grand-mère, à Saint-Lunaire en Bretagne ». À huit, il participe à ses premières compétitions. Depuis, il parcourt la France et l’Europe, part s’entrainer un week-end sur deux en Méditerranée ou sur l’océan Atlantique. En Île-de-France, il est licencié à l’US Créteil et au Comité Départemental de voile du Val-de-Marne (avec son frère, Grégoire, 9 ans, lui aussi adepte de l’open skiff).

Son entraineur, Jordan Monin, ne tarit pas d’éloges sur le prodige. « Il est très intelligent dans sa navigation. Il sait analyser ses erreurs pour progresser. Charles a un mental d’acier, c’est un gagnant qui sait rester humble ». De la graine de champion, en somme.

Pourtant, l’intéressé ne pense pas encore au Vendée Globe ou à la Route du Rhum. « Je veux juste gagner la prochaine course. J’aime être sur l’eau, aller toujours plus vite. J’adore la vitesse ». Il se concentre aussi sur les cours de cinquième au collège Saint-Charles, à Athis-Mons : les bons résultats scolaires sont la condition sine qua non fixée par ses parents pour continuer à vivre sa passion. Mais une chose est sûre : la fédération française de voile suit avec attention les performances sur l’eau du tout nouveau champion du monde d’open skiff.

* Catégorie des moins de 12 ans