Art contemporain

Les Rencontres d’Écoles d’Arts reviennent avec une création originale

Publiée le : , dernière mise à jour : 10.03.2021

Pendant une semaine, des étudiants en écoles d'arts ont créé de toute pièce un spectacle alors qu'ils ne se connaissaient pas. Sous les projecteurs de la Scène nationale de l’Essonne, chaque artiste s’est livré à un exercice unique. Encadrées par Chloé Moglia, circassienne et trapéziste, les rencontres s’intitulent cette année "lignes animales".

Un rendez-vous intournable

Depuis maintenant sept ans, les étudiants de quatre écoles d’arts se réunissent chaque année avec pour objectif de monter une création de toute pièce. Le tout, en une semaine de temps et sans se connaître.  Lors de leur première rencontre, les étudiants issus de la classe préparatoire des Arts Visuels de la communauté d’agglomération Grand Paris Sud, du réseau des conservatoires du Territoire Évry Centre Essonne, de l’école départementale de Théâtre et de l’Académie de cirque Fratellini, doivent donc apprendre à se connaître. "Pour ce premier contact, il nous a été demandé de transmettre à l’ensemble de la troupe un cadeau", explique une étudiante de l’École Départementale de Théâtre 91. À partir de cet échange, les élèves ont commencé à rentrer dans l’univers de chacun et à envisager la construction d’un spectacle.

L’improvisation et le laisser aller sont les maîtres mots de ces rencontres. Ils sont tout de même épaulé par des professionnels. Cette année, Chloé Moglia, circassienne et trapéziste de haut-vol accompagne la troupe éphémère avec également à ses côtés Marielle Chatain (compositrice) et Mélusine Lavinet-Drouet (circassienne). Elle fera aussi venir Fanny Sintes, une intervenante théâtre et Aziz Bravia, spécialiste de Systema (art martial). L’objectif ? Transmettre son art, prendre confiance dans l’art de l’autre et les mélanger pour une représentation présentée à un public averti.

Lignes animales mais pas directrices

Des petits groupes d’affinités se créent et commencent à s’exprimer au travers de scène et performance. "Nous sommes partis des propositions des élèves. Ils étaient en totale autonomie. Avec Marielle et Mélusine, notre but a été de créer du lien entre les différentes scènes afin qu’il y ait une cohérence entre chaque tableau", explique Chloé Moglia.

Conçu en cinq jours, le spectacle s’articule autour des lignes animales. Si nous sommes tous des animaux, lointains descendants des éponges marines, l'imaginaire de Chloé Moglia relie plus particulièrement le musicien à l’oiseau et au loup, l’acrobate à la mésange et au paresseux, le danseur à l’abeille et au fauve et le plasticien aux champignons, aux fourmis et aux zèbres… Toutes ces Lignes animales se sont entrecroisées grâce à l’imaginaire des étudiants.  De cette septième édition des Rencontres sont nées à n'en pas douter des espèces hybrides, pour une nouvelle biodiversité.