Le street art : une tradition culturelle à Evry

Alternant les thématiques, street art, urbanisme, industriel, religieux... l'Office de tourisme Grand Paris Sud propose aux plus curieux des balades enrichissantes et inédites sur tout le territoire et durant toute l'année. Sur inscription, ces visites invitent les locaux à porter un nouveau regard sur leur ville.

Le street art pour culture commune

Nous avons rendez-vous rue Père André Jarlan. Première étape du parcours, une fresque réalisée par le binôme, Lek & Sowat, premiers artistes urbains à être entrés au Centre Pompidou. En moins d'une semaine, les artistes ont peint le mur "ÉvryDay I'm Hustlin". Une oeuvre de 46 mètres de long et 8 mètres de haut, très colorée et graphique, qui rend également hommage aux personnes du quartier en intégrant des prénoms dans le support. Cette dernière fait partie d'un concept lancé en 2015, avec le Festival Wall Street Art.

Depuis des décennies, le street art est une institution culturelle sur le territoire essonnien. Avec la mise en place de cet événement, cet art a pris toute sa place de manière officielle sur les communes de Grand Paris Sud et particulièrement à Evry-Courcouronnes.

"Ici, les oeuvres ont du sens car l'art de la rue y est très développé. Entre la naissance du mouvement des yamakasis ou l'art du déplacement, et l'ensemble des artistes graffeurs ou peintres présents, il était logique de poursuivre ces courants d'arts de rue à Evry", explique Salina Oughou, la guide conférencière. Cette ville préfecture, qui dans les années soixante-dix s'est très vite agrandie passant de 6000 à 66000 habitants, et où 125 nationalités se côtoient chaque jour, a sans doute trouvé sa culture commune dans ce courant artistique. Véritable berceau de la culture urbaine en France avec notamment l'art du déplacement, le rap, le graffiti... le street art est ancré sur le territoire et a tout son sens.

Evry, un vrai terrain de jeu pour les street-artistes

Au fil du temps et des rues, nous découvrons avec étonnement les oeuvres des street-artistes qui se dévoilent un peu plus. Des couleurs tranchées peintes au spray, à la calligraphie parfaitement dessinée, aux formes géométriques réalisées au pochoir sur mesure, les performances nous troublent et nous surprennent.

Les emplacements atypiques amplifient cette sensation. La taille de certaines réalisations comme celle de Belin, "Laurita", qui recouvre la façade d'un bâtiment et confronte le cubisme avec l'hyperréalisme, nous donne presque le tournis. Sur un transformateur électrique, le graffeur Legz a joué avec la couleur et le reflet des vitraux de l’école à proximité.

A l'inverse, il faut bien rester concentré pour suivre à la trace les peintures de l'artiste CLET. Avec des images simples et synthétiques, il détourne la fonction première d'une centaine de panneaux de signalisation tout en respectant leur lisibilité. A l’aide de petits stickers représentant une silhouette mise en scène avec humour, il redonne vie à la signalétique urbaine. Il nous raconte ainsi des histoires pleines de sens et nous offre un regard pertinent sur notre environnement. D'autres artistes, dont la renommée n'est plus à faire, contribuent également au succès du phénomène et jalonnent l'itinéraire : Monkey Bird, Erell, Moyoshi, ROTI... La visite se termine et notre équipe en a pris plein les yeux !

Une nouvelle façon d'appréhender la commune et son paysage urbain qui plaira certainement aux petits comme aux grands.

N'hésitez pas à vous renseigner sur les prochains parcours en consultant le site de l'Office de tourisme Grand Paris Sud : Grand Paris Sud Tourisme (tourisme-grandparissud.com)