Danse

L’Art comme moyen d’expression

Publiée le : , dernière mise à jour : 02.06.2021

Les compagnies Wazo et ANQA organisent des ateliers danse entre des jeunes en situation de handicap dans différents établissements. Malgré le contexte sanitaire, le projet a bien eu lieu grâce aux technologies et l’implication de chacun. Rencontre avec Pierre-Emmanuel Langry, artiste de la compagnie WAZO.

Comment est né le projet avec la compagnie ANQA ?

Depuis 2017, la Compagnie de danse palaisienne s’adresse à des publics différents pour sensibiliser à l’art avec un grand A. Nous proposons donc des projets intergénérationnels ou encore des formations des professionnels de la petite enfance. Dans la continuité, la compagnie ANQA a initié un projet de danse autour du handicap et nous y avons tout de suite pris part en apportant notre savoir-faire.

En 2018, nous avons lancé la première édition du festival « Dansons avec nos différences » à la MJC de Palaiseau, avec de nombreuses associations et leurs publics en situation ou non de handicap. Pour se faire, nous avons mené des ateliers de danse.

En temps normal, en quoi consiste ces ateliers de danse ?

Chaque danseur, encadré d’un partenaire valide, laisse exprimer ses émotions en guidant ou se laissant guider au sol sur un tapis. L’objectif de ces ateliers est d’instaurer un lien social par le biais d’une activité artistique. C’est un moyen de sortir, d’échanger, de s’ouvrir aux autres et de construire ensemble de belles choses. Chacun peut participer quelle que soit sa singularité ou son expérience. Ce festival rassemble aussi d’autres arts : le théâtre, la musique, la lecture, la photographie, etc. Il rencontre un vif succès, ce qui nous encourage à continuer. Même si la deuxième édition est tombée à l’eau à cause de la crise sanitaire, nous sommes repartis dans l’aventure en janvier 2021 en nous adaptant.

Comment avez-vous fait avec la crise sanitaire ?  

Avec l’aide des professeurs de la classe de cinquième du collège Charles Peguy, de la classe de seconde « aide service et soin à la personne » du lycée Poincaré et les professionnels de l'Institut médico-professionnel de Palaiseau, nous avons adapter notre projet artistique. L’utilisation des technologies nous a permis de maintenir le lien entre les publics. Les établissements se sont envoyés l’un après l’autre des défis de danse. Nous avons accompagné chaque groupe et tout le monde s’est très vite pris au jeu. Contre toutes attentes, le lien s’est créé à travers les écrans et les échanges allaient bon train. Courant juin, nous espérons tous nous retrouver lors d’un moment convivial pour découvrir la vidéo qui reprend tous les défis. Sinon, nous irons dans chaque établissement.

Qu’avez-vous en tête pour la suite ?

Nous espérons pouvoir organiser à nouveau le festival « Dansons avec nos différences » car les partenaires actuels sont motivés pour continuer. Nous souhaitons également proposer les ateliers à d’autres établissements. C’est important pour nous de continuer à favoriser le contact entre des publics qui n’ont pas l’occasion de se rencontrer et favoriser la compréhension de l’autre.