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Le territoire essonnien accueille de nombreuses espèces animales remarquables. Afin de mieux connaître certaines d’entre elles, d’en savoir davantage sur leur comportement, leur nidification, leur régime alimentaire et répondre ainsi à un double objectif scientifique et pédagogique, des caméras ont été mises en place dès 2023 sur : 

  • 2 aires artificielles de nidification pour le Balbuzard pêcheur (Marais de Misery et de Fontenay-le-Vicomte) 
  • Un radeau artificiel pour la Sterne pierregarin (Marais de Fontenay-le-Vicomte) 
  • 2 nichoirs pour le Faucon crécerelle (façades de l’Hôtel du Département à Evry-Courcouronnes) 

Grâce à ces dispositifs, nous vous proposons ainsi, et en toute discrétion, de rentrer dans l’intimité de ces 3 espèces ! 

Quelques recommandations pour profiter pleinement des vidéos : 

  • Le rafraîchissement des vidéos se fait automatiquement toutes les 5 minutes, pas besoin d'action particulière de votre part.
  • Pour avoir accès à l'historique des vidéos, il suffit de cliquer sur la date et de choisir le jour et l'heure souhaités.
  • Grâce à votre souris, vous avez la possibilité de vous déplacer sur les vidéos et de zoomer (via la molette) sur celles-ci.
  • Dans la cadre du suivi du dispositif, si vous observez la présence d'un oiseau (quelle que soit l'espèce) d'un autre animal, ou un comportement remarquable, n'hésitez-pas à nous envoyer le jour et l'heure de celle-ci à l'adresse espaces-naturels-sensibles(at)cd-essonne.fr afin que nous puissions archiver cette séquence vidéo.

 

Dans l'intimité des Balbuzards pêcheurs





L'Essonne, l'un des 2 seuls départements franciliens qui accueillent l'espèce !

Le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) est un rapace diurne (qui vit le jour) présent sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique.  

Plutôt grand (50 à 60 cm), il présente une envergure pouvant atteindre 170 cm. Son plumage présente 2 couleurs principales : le blanc au niveau de sa poitrine, au-dessous des ailes et de la queue ainsi que sur la tête (elle-même barrée d’un bandeau noir sur les yeux jaunes). Le reste de son plumage est brun brillant. Ses pattes, aux serres longues et incurvées, sont bien adaptées à la pêche. Le mâle et la femelle se ressemblent beaucoup. Pour le couple qui se reproduit sur les marais, le mâle porte une bague métallique sur la patte droite et la femelle n’est pas baguée. 

Le Balbuzard pêcheur se nourrit principalement de poissons (d’où son autre nom d’ « aigle pêcheur »). Espèce discrète, il a besoin d’un site présentant un large champ visuel pour pouvoir nicher. C’est pour cela qu’il choisit généralement la cime de hauts arbres ou le sommet des pylônes afin d’y établir son nid. Celui-ci est généralement localisé au centre de son territoire de pêche, dans un rayon maximal de 20 km. 

C’est une espèce migratrice. Après avoir niché au printemps/été en Europe, les individus partent hiverner au sud du Sahara ou dans la péninsule ibérique. 

Dans une très large majorité, les individus ont tendance à revenir chaque année dès la 1ère semaine de mars (en 2023, la femelle est arrivée le 8 mars en Essonne) sur les sites qui les ont vus naitre. 

En moyenne, les couples peuvent donner naissance chaque année de 1 à 3 jeunes. Depuis 19 ans, 25 individus se sont envolés des marais essonniens. La plupart d’entre eux sont bagués aux pattes, les données ainsi recueillies permettent aux scientifiques de comprendre, de surveiller et de conserver les populations d'oiseaux migrateurs. C’est ainsi que certains jeunes Balbuzards nés en Essonne ont pu être observés près du Tage au Portugal ou plus récemment, le 25 février 2023, dans le Parc de la Langue de Barbarie au Sénégal et le 26 décembre 2023 en limite du Sénégal et de la Gambie. 

 

Pourquoi une aire artificielle ? 

Après la chute d'un nid suite à un fort coup de vent, deux aires artificielles ont été installées sur les marais de Misery et de Fontenay-le-Vicomte en 2001. Cette dernière, installée au sommet d’un Pin sylvestre a dû être remplacée en 2021 car cet arbre avait rapidement dépéri et menaçait de tomber. (Voir la vidéo sur l'installation de l’aire de Fontenay-le-Vicomte : 91 secondes : vol au-dessus d'un nid de balbuzards - Conseil départemental de l'Essonne). 

 

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Partagez la vie d’une colonie de Sternes pierregarins !



La Sterne pierregarin (Sterna hirundo) fait partie de la famille des mouettes et des goélands. 

Elle ressemble d’ailleurs à une « petite » mouette au plumage blanc et gris clair. Sa silhouette est fine, le dessus de sa tête (calotte) noire et son bec rouge orangé à pointe noire. Ses pattes, courtes, sont également rouges. 

Ses ailes longues, sa queue fortement échancrée et terminée par 2 filets, son vol rapide et gracieux lui ont valu le surnom d’ « hirondelle de mer ». 

Elle se nourrit de petits poissons et d'invertébrés aquatiques qu’elle capture en surface ou sous l’eau, généralement après un vol stationnaire de quelques secondes puis en plongeant en piqué.  Les populations d’Europe du Nord et de l’Ouest hivernent en grande partie en Afrique. Les lieux d’hivernage varient en fonction de la localisation des bancs de sardines et d’anchois. 

Les premières arrivent aux alentours de la mi-mars en Ile-de-France.  

Les Sternes pierregarins nichent en colonies. La femelle dépose dans un nid sommaire en général 3 œufs qui sont couvés environ pendant 25 jours. Grâce à leur duvet brun rayé de noir, les poussins explorent les environs du nid en toute discrétion. 3 semaines après l'éclosion, les jeunes s'essayent au vol à proximité de la colonie puis s'émancipent avant d'entamer une migration jusqu'en Afrique. 

Adultes à l'âge de trois ans, les immatures attendent deux années pour revenir sur la colonie natale pour s'y reproduire. 

 

Pourquoi un radeau artificiel ? 

Au début des années 2000, cette espèce a été observée en période de reproduction au-dessus des marais essonniens.  

Pour pouvoir les accueillir, le Département a fait installer un radeau sur lequel les oiseaux pouvaient retrouver toutes les conditions propices à leur nidification : un sol nu et dur, pourvu de graviers, mais également des caches pour protéger les futurs poussins des prédateurs. 

Dès la saison suivante, une dizaine de couples s’installait et nichait. En 2020, un nouveau radeau plus grand, et encore plus accueillant leur a été proposé ! 

Depuis maintenant une vingtaine d’année, le marais de Fontenay-le-Vicomte et son radeau accueille tous les ans une quinzaine de couples de cette espèce. 

A noter que depuis quelques temps, quelques Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) ont aussi pris l’habitude de se reproduire sur ce radeau. 

 

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Depuis le début du mois d’avril, les premières Sternes pierregarins sont de retour de leurs quartiers d’hivernages africains et commencent à occuper le radeau. L’heure est aux offrandes et aux disputes entre couples pour marquer son petit territoire sur le radeau.

Plusieurs couples de Mouettes rieuses s’affairent également et nicheront aux côtés des sternes.

Les premières pontes de ces 2 espèces vont avoir lieu très prochainement…

Au plus près d’un couple de Faucons crécerelles !





Le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est un rapace de petite taille d’environ 35 cm pour une envergure moyenne de 75 cm. 

Oiseau sédentaire, il est présent toute l’année en Essonne. Il se nourrit essentiellement de petits rongeurs mais également de lézards, d’insectes et même de petits passereaux (Moineau domestique) en zone urbaine. C’est un oiseau qui se distingue facilement grâce à son vol stationnaire lorsqu’il chasse. 

Le mâle et la femelle sont de taille et de couleur différentes (on parle de dimorphisme) : le mâle est plus petit que la femelle et sa tête est grise sur le dessus et sur les côtés. Le dessus du corps est roux/marron. 

La femelle présente quant à elle un plumage globalement d’une couleur chamois/roux ponctuée de nombreuses taches plus foncées. 

Chaque année, cette dernière pond de 2 à 6 œufs généralement en avril soit dans un ancien nid de corbeau/corneille ou au sein de vieux édifices où elle peut trouver des cavités où nicher. Après un mois de couvaison, les œufs vont éclore et les jeunes commenceront à quitter le nid après un peu plus d’un mois. 

C’est une espèce qui affectionne les milieux anthropiques, c’est-à-dire liés à l’homme.  Présent sur le territoire d’Evry-Courcouronnes, le Département a souhaité lui donner un « coup de pouce » en installant en 2008 deux nichoirs sur les façades de l’Hôtel du Département (HDD). 

C'est généralement en février que l'activité reprend autour de ces nichoirs.

 

A quoi sert un nichoir ?  

Le nichoir est un abri artificiel servant uniquement à la reproduction des oiseaux. Ce type d’aménagement prend tout son sens lorsque les lieux de nidification naturels cités précédemment sont rares ou absents.  

Hormis ceux pour les faucons, des nichoirs à Martinet noir et des gites à chauve-souris ont également été installés sur les façades de l’HDD. 

 

Revivez les évènements importants de cette année :

Suite au vol des 1ers œufs par la Pie bavarde, le couple de Faucons crécerelles a investi le second nichoir également installé, et équipé de webcams, sur l’Hôtel du Département. La femelle y a pondu et couve à présent 5 œufs…