Les autres risques

L'Essonne, comme n'importe quel autre territoire, est exposé à des risques du fait de sa situation géographique, de sa topographie, d'installations industrielles spécifiques et de l'activité humaine. Nous les avons recensés dans cette rubrique.

Dans le cadre de ses compétences, le Département est également acteur concernant les risques émanant de la faune sauvage présente sur son territoire. Rappelons que l'Essonne dispose sur son territoire d'un patrimoine naturel important avec plusieurs forêts domaniales et de nombreuses rivières.

Les risques industriels

La position géographique du département le place au coeur des réseaux de connexions ce qui le rend attractif pour les entreprises. La forte activité industrielle qui compose le département est à dominante récente et se trouve en périphérie des centres urbains et à proximité des grands axes de communication.

Le département accueille neuf sites Seveso utilisant des produits chimiques, explosifs ou des hydrocarbures.Dans le département plus de 5000 personnes habitent à  proximité d'une installation Seveso seuil haut.

Qu'est-ce qu'une installation Seveso ?

Carte des installations seveso en Essonne. Cliquer pour zoomer (pdf - 453 Ki)Le 10 juillet 1976, un accident sur le réacteur d'une usine chimique près de Seveso en Italie a laissé échappé un nuage de dioxine, substance hautement toxique, qui toucha des milliers de personnes. Après cet accident, la Commission Européenne décida de mettre en chantier une directive sur les industries dangereuses.

Cette directive révisée en 1996, bien connue sous le nom de directive Seveso, classe selon l'importance des risques des installations Industrielles en deux catégories : les installations Seveso seuil bas et les installations Seveso seuil haut qui sont les plus dangereuses. En cas d'événement accidentel sur ces établissements, des risques d'explosion, d'incendie et de nuage toxique sont à  craindre. Les installations Seveso seuil haut peuvent donner lieu le cas échéant à  des restrictions d'urbanisation par la mise en oeuvre d'un Plan de Prévention du Risque Technologique (créé après l'accident d'AZF à Toulouse).


Quelles sont les installations Seveso seuil haut du Département ?

  • La Compagnie Industrielle Maritime (CIM) implantée dans le secteur de la plaine Basse à  Grigny est un dépôt hydrocarbure disposant d'une grande capacité de stockage permettant l'approvisionnement des stations services du sud de la région parisienne.
  • La société Antargaz sur la commune Ris-Orangis sert au stockage et au transfert de Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL), de butane et de propane.
  • La SMCA assure la réception, le stockage et la distribution du carburant dédiés aux aéronefs de l'aéroport d'Orly.
  • La Société Nationale des Poudres et Explosifs (SNPE) située à  Vert-le-Petit s'intéresse aux matériaux énergétiques et aux poudres explosives depuis 1971.
  • La Société Isochem, qui existe depuis 1964 sur la commune de Vert-le-Petit, fabrique des produits chimiques dédiés à  l'industrie pharmaceutique.
  • Le site OM Group (anciennement Rockwood) à  Sermaise produit pour la branche électronique des solvants et des produits chimiques.



Quelles sont les installations Seveso seuil bas du Département ?

Ces installations au nombre de trois sont considérés comme moins dangereuses du fait de leurs activités ou des quantités ou nature des produits stockés. On peut citer le dépôt d'engrais Dunoys Agralys à  Limours, un autre dépôt pétrolier SMCA à  Paray-Vieille-Poste et la société de fabrication de composants électroniques Altis installée à  Corbeil-Essonne. En cas d'événement accidentel sur ces installations, il faut suivre les consignes générales de mise à  l'abri.

Que faire en cas d'accident industriel ?

En cas d'accident industriel pouvant entraîner des débordements à  l'extérieur du site le Préfet prendra la Direction des Opérations de Secours dans le cadre d'un Plan Particulier d'Intervention qui définit la coordination des différents services publics et organismes privés pouvant être mobilisés en tant que de besoin.

A l'audition du Signal National d'Alerte (SNA), abritez-vous et restez calfeutré-e jusqu'au signal de fin d'alerte.

Celui-ci se décompose ainsi



Description du signal d'alerte en cas d'accident industriel

Les risques de transports de matières dangereuses

En considérant tous les modes de transports, les Matières Dangereuses traversent 81% des communes du département par route, par voie ferrée, par voie fluviale, par canalisation ou par voie aérienne.

Carte des communes concernées par le transports des matières dangereuses. Cliquez pour zoomer (pdf - 348 Ki)

Le risque de transports aériens

Le transport aérien est marqué par l'aéroport d'Orly et par de nombreux aérodromes répartis sur tout le territoire du département (Etampes, Buno-Bonnevaux, Cerny, Brétigny...). La forte urbanisation autour du site d'Orly attire l'attention des pouvoirs publics et du SDIS qui ont défini un dispositif d'intervention particulièrement conséquent dans le cas d'une chute d'aéronef.

Des accidents graves de transports aériens se sont produits sur le Département de l'Essonne. Citons en particulier l'atterrissage d'urgence à  Saulx-les-Chartreux qui a fait 123 morts en 1973.
  

Le risque de transports ferroviaires

La longueur du réseau ferré essonnien est de 800 km et comprend du transport de voyageur et du transport de fret. Même si aucun accident grave ne s'est produit sur le département, il faut signaler deux accidents graves de transport collectif qui sont survenus dans la région Ile-de-France : à  la gare de Lyon en 1988 (56 morts et 32 blessés) et en gare de Melun (16 morts et 55 blessés). En Essonne, l'attention se concentre sur l'interconnexion de Juvisy-sur-Orge qui représente la première gare d'Ile-de-France (250 000 voyageurs/jour) en dehors de Paris intramuros.

Concernant le transport de Matières Dangereuses, le SDIS évalue à  12 000/jour la quantité de matières dangereuses qui transite sur le territoire vers les sites industriels. L'attention des services de secours se porte principalement sur le tunnel de Villejust du fait des insuffisances de sécurité incendie qui ont été identifiées.
  

Le risque de transport fluvial

La voie navigable constitue l'un des modes de transport le plus sûr pour les matières dangereuses. Les zones à  risques se concentrent aux points de chargements et de déchargement le long de la Seine (Athis-Mons, Corbeil-Essonnes, Evry, Grigny, Viry-Chatillon). Un phénomène de collision ou de naufrage pourrait générer un sinistre, éventuellement aggravé par une pollution du milieu naturel due à  une perte de carburant.


Le risque de transports routiers

Les services du SDIS ont évalué à  11 000 tonnes par jour la quantité de Matières Dangereuses transitant sur le territoire essonnien par route. Les accidents sur le domaine routier, outre leur gravité, ont des incidences fortes sur l'économie locale car ils peuvent perturber le trafic routier de toute la région. Des mesures d'alerte de la population vivant à  proximité d'un accident grave pourrait également intervenir (évacuation, confinement).

Les phénomènes climatiques extrêmes

La tempête de 1999 a marqué les mémoires des habitants de l'Essonne qui a occasionné des dégâts matériels importants mais aussi des pertes humaines (1 mort et 17 blessés).

Tempêtes

Des rafales de 173 km/h ont été enregistrées à Athis-Mons lors de la tempête de 1999. Celle-ci a endommagé le patrimoine de 185 communes du département ainsi que des équipements départementaux (voiries, collèges, Espaces naturels sensibles). Le Conseil départemental a mis en place un plan d'action de solidarité exceptionnel de 13,5 millions d'euros dont 8 millions au profit des communes et de leurs groupements.

Le Département a été aussi victime d'une tempête en février 1990 avec des rafales de plus de 120 km/h causant plus de 7,6 millions d'euros de dégâts. Le bilan humain a été d'un mort et de 26 blessés. Les tempêtes de neige n'épargnent pas non plus le département : signalons en particulier celles de 1979 et 1986 qui ont bloqué les axes routiers et coupé des lignes électriques et téléphoniques pendant plusieurs jours.
  

Phénomène de sécheresse et de canicule

En raison du réchauffement climatique, on prévoit une fréquence accrue de certains phénomènes météorologiques extrêmes comme les vagues de chaleur. Les essonniens se rappellent de la canicule de 2003 qui avait provoqué des phénomènes sanitaires avec des répercussions nationales montrant les dysfonctionnements dans la diffusion de l'alerte et des messages de prévention. La région parisienne avait été fortement touchée avec près de 5 000 décès mettant aussi en avant la perte des réseaux de solidarité entre les générations.

Du fait de ses compétences en matière de politique sociale à  destination des personnes âgées et handicapées, le Conseil départemental est particulièrement attentif et mobilisé pendant les périodes chaudes depuis cette catastrophe.


Mouvement de terrain

Carte retrait gonflement des argiles en Essonne. Cliquer pour zoomer

Cet épisode de sécheresse en 2003 avait aussi provoqué des réactions du sous-sol endommageant le patrimoine bâti et 44 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle en Essonne et ont ainsi pu prétendre à  des réparations de l'Etat par un fonds d'indemnisation spécifique.

D'autres phénomènes naturels peuvent aussi se traduire sous la forme de mouvements de terrain et d'effondrements de cavités souterraines. Là  encore le département est fortement touché car 92% des communes ont un aléa de mouvement de terrain identifié sur leur territoire pouvant se produire sur des zones limitées consécutivement ou non à  des phénomènes climatiques particuliers.


Feux de forêts

Le risque de feux de forêts n'épargne pas le département : il est accentué en cas de forte sécheresse. Pour mémoire, la forêt couvre une surface de 40 000 hectares en Essonne, soit 22% de la surface du département. Le sinistre en forêt de Sénart en 2006 a détruit 80 hectares de zones boisées.


Que faire en cas de dommages sur son habitation ?

En cas de dommage sur votre habitation consécutif à  une catastrophe naturelle (tempête, inondation, mouvement de terrain), vous devez déclarer le sinistre à  votre assureur le plus rapidement possible.

L'assurance catastrophe naturelle n'intervient que dans les zones délimitées soumises à  un arrêté interministériel de reconnaissance de catastrophe naturel. L'assuré dispose d'un délai de 5 jours pour déclarer le sinistre à  son assureur dès qu'il en a connaissance ; et de 10 jours au plus après la publication au journal officiel de l'arrêté déclarant l'état de catastrophe naturelle.

>> Pour plus d'informations, Prim.net a réalisé une sélection de lien pour aider les sinistrés dans leurs démarches d'indemnisation

En complément

AUSSI SUR LE WEB

Le Bureau de recherches géologiques en minières met à disposition sa banque de données et cartes des aléas pour les risques sismiques, mouvements de terrain, cavités souterraines.