Agriculture

Un drive bio à la ferme des Sueurs

Publiée le : , dernière mise à jour : 21.04.2020

Depuis le début du confinement, Eloïse Le grand, jeune agricultrice de 29 ans, a aménagé un drive bio dans la cour de sa ferme des Sueurs. Un concept qui rencontre un vif succès entre Sermaise et le Val-Saint-Germain. Elle a accepté de nous raconter son quotidien.

La Ferme des Sueurs est une exploitation 100 % familiale que vous faites tourner avec votre père et un salarié.

Qu’y produisez-vous et que vendez-vous ?

 

Des volailles surtout, poulets, pintades et canards, des céréales, des œufs, et depuis peu des cochons, tous élevés en plein air en bio. Quand je suis revenue travailler à la ferme il y a trois ans, nous avons ouvert une boutique sur place où nous vendons nos produits et ceux d’une dizaine de collègues agriculteurs du secteur : du pain, des pâtes et des chips artisanales, du miel, des légumes bio de saison... A savoir en ce moment des salades, radis, carottes, poireaux, betteraves...

Comment vous est venue cette idée d’ouvrir un drive fermier bio face à l’épidémie de Covid-19 ?

 

J’ai une mère infirmière, j’étais donc sensibilisée au sujet. Compte tenu de la situation sanitaire, il était hors de question que nous continuions à accueillir le public dans la boutique au cœur de la ferme, où vivent également mes grands-parents. Nous avons alors cherché une alternative et celle-ci marche très bien !

Encore mieux qu’en temps normal ?

 

Oui, car les gens sont à la maison et les enfants ne mangent pas à la cantine. Ils cuisinent donc beaucoup plus et ont envie de consommer des aliments frais, en évitant les grandes surfaces. La tendance est actuellement aux courses près de chez soi, chez les producteurs locaux. Mais devant l’affluence, nous avons dû limiter notre nombre de commandes à 200 par semaine.

Concrètement, comment fonctionne votre drive fermier aujourd’hui ?

 

L’objectif est la sécurité sanitaire mais il faut aussi que l’attente ne soit pas trop longue pour les gens, comme c’est le cas dans les supermarchés en ce moment. Les commandes doivent être passées par mail et nous privilégions d’abord nos clients habituels. Les retraits se font ensuite le vendredi après-midi entre 15h et 19h dans la cour de la ferme. Nous faisons entrer les voitures une par une pour limiter les contacts. Les commandes sont déposées sur une table devant la boutique. Ils n’ont qu’à descendre de leur véhicule pour les retirer et régler par carte bancaire, sur une machine que je désinfecte à chaque paiement. Nous nous protégeons en portant des masques et des gants.

Où habitent-ils en général ? Et que pensent-ils de cette initiative ?

 

A 80%, dans un rayon de 10 km autour de la ferme. La plupart viennent en voiture, quelques-uns à vélo et un seul à pied. Ils sont tous très contents de pouvoir continuer à s’approvisionner en produits fermiers bio malgré la crise. Heureusement, comme nous sommes confinés en famille, nous avons quelques bras supplémentaires en cette période pour nous aider...

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