Environnement

Découvrez le sanctuaire des plantes à Milly-la-Forêt

Publiée le : , dernière mise à jour : 12.10.2021

Depuis 1987, le Conservatoire national des plantes à parfum, médicinales, aromatiques et industrielles a pour but de gérer, valoriser et conserver les ressources énergétiques des plantes. Bien qu’il soit un outil au service des producteurs, des cueilleurs de plantes et des laboratoires, le Conservatoire est également ouvert au grand public.

Pas moins de mille espèces poussent ou sont préservées au Conservatoire national des plantes à parfum, médicinales, aromatiques et industrielles (CNPMAI). Pour s’en rendre compte, il faut venir à Milly-la-Forêt et laisser ses cinq sens agir. Des plantes du quotidien, des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) mais aussi des plantes menacées et des curiosités botaniques sont plantées sur le site. Jusqu'au 31 octobre, le CPNMAI propose également des visites guidées, des stages et des animations pédagogiques pour petits et grands. Et pour les plus curieux, un espace muséographique réserve de fascinantes découvertes en retraçant la fabuleuse épopée des plantes dans notre histoire.

Ne restons pas plantés là !

Caroline Gibet, responsable tourisme et pédagogie, nous ouvre les portes du Conservatoire national des plantes à parfum, médicinales, aromatiques et industrielles (CNPMAI) pour parcourir tous les recoins de ce trésor essonnien caché. Tout d’abord, pour comprendre en quoi consiste la collaboration avec les agriculteurs et les autres professionnels, nous entrons dans le laboratoire de tri puis dans le séchoir. Environ 200 espèces de plantes sont ramassées, séchées et leurs semences  triées. « Le Conservatoire porte une attention particulière aux semences qu’il produit : il étudie leur faculté germinative, leur durée de vie, les meilleures conditions de conservation, etc. » explique Caroline. Au loin, nous apercevons la pépinière de vente dans laquelle les visiteurs achètent leurs plants. 

L’odeur de la menthe poivrée de Milly-la-Forêt nous guide au milieu des plantes aromatiques. « Ici, nous sommes dans le jardin. Vous pouvez vous y promener librement et découvrir les différents types de plantes et leurs utilisations dans notre quotidien », confirme Caroline. Toutes les couleurs sont dans la nature prend tout son sens quand nous arpentons les allées de pavot de Californie, de ciboulette ou encore de bourrache officinale.

Pour les plus curieux, des visites guidées appellent au voyage ethnobotanique où sciences et technique côtoient légendes et savoirs populaires. Des stages sont aussi organisés pour développer ses connaissances en botanique, en plantes sauvages comestibles, en préparations médicinales ou en teintures végétales. Cette partie et ces activités ouvertes au grand public sont l’occasion de réaliser l’importance de ce lieu unique en France et des besoins en devenir.

Des projets plein la tête

Afin de réaliser au mieux ses missions, le Conservatoire souhaiterait mettre en place plusieurs projets. « Nous aimerions installer des panneaux pédagogiques dans le Jardin des plantes menacées afin de sensibiliser les visiteurs aux causes de la disparition de celles-ci dans leur milieu naturel. » confirme Caroline Gibet. La création d’un « Jardin des sens » est aussi au programme. Il encouragerait les visiteurs à sentir, toucher et goûter les différentes plantes via des activités ludiques pour adultes et enfants. « Ces différents projets représentent un certain investissement, c’est pour cela que le Conservatoire en partenariat avec l’ADéPAM* lance une campagne de financement participatif adressée au grand public, aux amoureux des plantes, aux professionnels de la filière, et à tous les bienfaiteurs du monde végétal. » conclut Caroline.

*Association de Développement de la filière PPAM (Plantes à parfum, aromatiques et médicinales) locale