Forêts

Attention aux chenilles processionnaires !

Publiée le : , dernière mise à jour : 06.08.2021

Depuis plusieurs années, pendant l’été, les chenilles processionnaires du chêne prolifèrent dans les arbres des forêts et des parcs, notamment en Île-de-France. Attention ! Leurs poils très urticants volent au vent et causent des désagréments aux humains et aux animaux. Quelques conseils utiles de l’Office national des forêts pour une balade sereine.

Si ces chenilles s’attaquent aux chênes en mangeant leurs feuilles, cela n’entraîne généralement pas la mortalité des arbres atteints. L’inconvénient majeur de cet insecte réside surtout dans les urtications qu’il provoque chez l’Homme, ainsi que chez les animaux domestiques et sauvages.

Comment reconnaître les chenilles processionnaires?

D’aspect grisâtre, au ventre jaune, son dos est recouvert de longs poils. La chenille processionnaire du chêne se déplace en fin de journée et la nuit en procession sur les feuilles pour se nourrir. Elles suivent une « piste » soyeuse leur permettant de retrouver facilement le chemin du nid. Vers le mois de juin-juillet, les chenilles fabriquent leur nid au niveau du tronc et des branches les plus solides.  Il renfermera les chrysalides qui se métamorphoseront en papillon en août.  

Comment sont-elles gérées en forêt ?

Il n’y a pas de moyens efficaces pour se débarrasser définitivement des chenilles. La chenille processionnaire étant la larve d’un papillon de nuit, même si l’on détruit toutes les chenilles vivantes sur son terrain, les arbres seront réinfectés l’année suivante. Dans les forêts domaniales, l’Office national des forêts n’applique pas de traitement insecticide visant à détruire totalement la prolifération des chenilles. Les moyens de lutte chimique tuent les autres papillons et insectes contribuant à la richesse biologique des forêts. En cas d’extrême nécessité, une des actions possibles consiste à supprimer les nids en les brûlant sur les extrémités des branches.

La vigilance est de rigueur

Dans certaines forêts, des mesures de restriction peuvent être prises lorsque que la prolifération des chenilles processionnaires présente un risque sanitaire. Dans tous les cas, la vigilance doit être de mise en évitant tout contact direct avec les chenilles, leur nid et les zones potentiellement infestées. Transportés par le vent, parfois sur plusieurs kilomètres, leurs poils urticants microscopiques s’accrochent facilement à la peau ou aux muqueuses. Ils peuvent engendrer chez certaines personnes des effets indésirables pour la santé. Des troubles qui se manifestent par des irritations, démangeaisons, conjonctivites dans les cas les plus fréquents, voire des réactions allergiques plus sérieuses chez les personnes sensibles.

Les conseils de l’Office national des forêts

La principale mesure de prévention consiste à limiter l’exposition aux poils de chenilles :
> éviter d’aller sous les arbres porteurs de nids ;
> ne pas toucher les chenilles ou leurs nids ;
> éviter de se frotter les yeux en cas d’exposition ;
> ne pas laisser jouer les enfants à proximité d’un arbre atteint ;
> éloigner les animaux de compagnie ;
> porter des vêtements protecteurs dans les zones infectées.

En cas de contact : prendre une douche tiède et changer de vêtements. Si des problèmes subsistent malgré cela, ne pas hésiter à consulter son médecin traitant. Si des réactions sont visibles sur un animal de compagnie, consulter rapidement un vétérinaire.