Lutter contre les risques liés à la sexualité

Le Conseil départemental de l'Essonne est habilité Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) des infections sexuellement transmissibles (IST). Les Centres départementaux de prévention et de santé (CDPS) assurent le dépistage du VIH/sida, des hépatites, de la syphilis, des chlamydiae, gonocoques et autres IST. Ils peuvent utiliser les tests rapides d’orientation diagnostic (TROD). Leur approche globale de la santé sexuelle s’étend à la prescription de contraceptions et à la PreP.

Les Centres de planification familiale et d'éducation familiale (CPEF) sont des lieux d’information et d’écoute à votre disposition pour accéder à une sexualité épanouie et responsable. Ils sont plus particulièrement destinés aux jeunes et aux non assurés sociaux.

 

Le Centre de santé sexuelle (CSS) de Massy regroupe en un même lieu les compétences des professionnels du CDPS et du CPEF pour une prise en charge globale en matière de sexualité.

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Contacts
  • SIDA info service :
    0 800 840 800
  • Hépatites info service :
    0 800 845 800
  • Associations essonniennes de lutte contre le Sida :
    AIDES Pôle Essonne
    01 69 22 37 60
    Diagonale Ile-de-France
    01 69 24 85 60
  • Fil santé jeune
    0800 235 236 (appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe)
    www.filsantejeunes.com 

Focus sur le dépistage

Les consultations CeGIDD sont réalisées sur rendez-vous tout au long de l'année. Elles sont ouvertes à toutes les personnes de 15 ans et plus.

Les consultations CeGIDD se déroulent en 3 temps :

  • un premier entretien avec un médecin permettant d’échanger sur les prises de risques, de répondre aux questions et de prescrire un ou des tests de dépistage, voire une contraception, en fonction des risques pris. Si la prise de risque est inférieure à 48 h, le médecin peut orienter la personne vers l'hôpital pour un traitement d'urgence,
  • une prise de sang effectuée par un(e) infirmier(ère). Il n’est pas nécessaire d’être à jeun,
  • une remise du résultat une semaine après, lors d’un deuxième entretien avec le médecin. Lorsqu'un résultat est positif, la personne bénéficie d'un accompagnement vers une prise en charge par un établissement de soins spécialisés ou par le médecin traitant selon le choix de la personne.

À noter que chaque année, les centres organisent des dépistages hors les murs dans le cadre d’actions de prévention telles que les Actions gares ou la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Les professionnels distribuent au sein des CDPS et lors d’actions extérieurs des préservatifs féminins et masculins.

Votre médecin, votre gynécologue peuvent également vous prescrire un dépistage. Le test de dépistage des différentes infections est alors à effectuer dans un laboratoire médical. Il est pris en charge à 100% par l'assurance maladie sur prescription médicale.


Les TROD

 

Qu'est-ce qu'un TROD ?

Un TROD consiste à prélever au niveau du doigt une goutte de sang qui sera mise en contact avec une solution réactive permettant de déceler en 30 minutes la présence ou non du VIH, des hépatites B et C ainsi que de la syphilis. Attention, le TROD est réalisable trois mois après une prise de risque. Le test est réalisé dans le cadre d'un entretien d'environ 30 minutes avec un professionnel de santé.
 

À qui est-il destiné ?

Les TROD sont destinés à toute personne de 15 ans et plus avec ou sans rendez-vous. Si vous avez moins de 15 ans, adressez-vous à un centre de planification et d’éducation familiale (CPEF). Savoir précocement que l’on est séropositif-au VIH permet de débuter des traitements ralentissant voire bloquant l’évolution de l’infection vers la maladie.

Comment se déroule le TROD ?
  • Accueil par la secrétaire.
  • Constitution du dossier et remise du numéro d’anonymat.
  • Entretien et prélèvement avec un professionnel de CDPS.*
    • Il échange avec vous sur les risques que vous auriez pu prendre.
    • Il vous propose un TROD si le risque pris correspond à ce mode de dépistage.
    • Il procède au prélèvement sanguin (il n'est pas utile d’être à jeun).
    • Lors de cet entretien, le personnel des CDPS se tient à votre écoute pour compléter votre information et vous conseiller. N’hésitez pas à leur faire part de vos interrogations.
  • Le résultat vous est remis au cours de l'entretien 30 minutes plus tard, le résultat vous est remis en main propre lors d’un second entretien individuel.
  • Un résultat positif doit être confirmé par un dépistage classique (prise de sang). En cas de contamination, une orientation adaptée vous sera proposée (médecin traitant, consultation spécialisée…).

 

La PreP

 

Qu'est-ce que la PreP ?

La PrEP, qui signifie Prophylaxie Pré-Exposition (ou Pre-Exposure Prohylaxis en anglais), est une stratégie de réduction du risque de contracter le VIH basée sur l’utilisation d’un médicament antirétroviral à prendre au cours d’une période d’exposition à un risque de contamination. Cette stratégie s’accompagne d’un suivi renforcé et individualisé en santé sexuelle.

 

À Massy, le Centre de santé sexuelle (CSS) est destiné à tout public, est gratuit, sur rendez-vous (sauf urgence) le vendredi matin ; prise en charge individuelle et personnalisée.

Le Centre de santé sexuelle :

  • Regroupe en un même lieu les compétences d’une équipe pluridisciplinaire permettant une prise en charge globale et unifiée des problématiques de chaque individu en matière de sexualité afin de lui permettre de mener en toute liberté une vie sexuelle libre et responsable, d’être apte à faire des choix et de développer sa responsabilité en matière de santé sexuelle et reproductive.
  • Recense les besoins de la personne et proposer un parcours individualisé prenant en compte le genre, les comportements et pratiques sexuels.
  • Propose des actions d’information aux partenaires et soutient les professionnels sur cette thématique.
  • Développe le partenariat ville/hôpital.

Pour l'usager, le centre propose une offre de service gratuite individuelle et personnalisée. Selon ses besoins et en accord avec lui, l'usager aura la possibilité d'avoir accès dans les mêmes locaux à une : 

  • Consultation dépistage et soin des infections sexuellement transmissibles (IST).
  • Consultation prophylaxie de pré exposition au VIH (PreP).
  • Consultation gynécologique.
  • Consultation vaccination.
  • Consultation psychologique.
  • Consultation sexologie/santé sexuelle/ »Michetonnage ».
  • Consultation sage-femme : informations grossesses, post-grossesses (contraceptions, rééducation périnéo-abdominale).
  • Entretien avec une conseillère conjugale et familiale : violences conjugales, sexuelles, liées au genre.
  • Entretien avec une assistante sociale.
  • Entretien infirmier : vie affective et sexuelle, contraceptions, pré et post IVG, réduction des risques.
  • Entretien avec une conseillère en santé sexuelle et droits humains : sexologie/santé sexuelle.
  • Entretien avec un membre de l’association AIDES.
  • Entretien avec un membre de l’association Charonne (pour les professionnels et les usagers) : michetonnage.
  • Mise à disposition gratuite de brochures et de préservatifs.

 

Pour les autres problématiques, orientations vers d’autres professionnels.

Le CSS est ouvert depuis le 08 avril 2016 au 8 place Victor Schœlcher à Massy (Tél. 01 69 20 88 87).

À noter que chaque année, les centres organisent des dépistages hors les murs dans le cadre d’actions de prévention telles que les Actions gares ou la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Les professionnels distribuent au sein des CDPS et lors d’actions extérieurs hors de leurs murs ,des préservatifs féminins et masculins.

Votre médecin, votre gynécologue peuvent également vous prescrire un dépistage. Le test de dépistage des différentes infections est alors à effectuer dans un laboratoire médical. Il est pris en charge à 100% par l'assurance maladie sur prescription médicale.
 

"La santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité. Elle ne consiste pas uniquement en l'absence de maladie, de dysfonction ou d'infirmité. La santé sexuelle a besoin d'une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, et la possibilité d'avoir des expériences sexuelles qui apportent du plaisir en toute sécurité et sans contraintes, discrimination ou violence. Afin d'atteindre et de maintenir la santé sexuelle, les droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et assurés." (OMS 2003).

Lutter contre les risques liés à la sexualité

Le meilleur moyen d'éviter les infections sexuellement transmissibles (IST) est de se protéger par le port d'un préservatif (masculin ou féminin). Voici une panorama des IST les plus courantes et des questions qui y sont liées.

Le VIH/Sida

Entre le début de l'épidémie en 1981 et fin 2016, 36 millions de personnes sont morte à cause du VIH à travers le monde selon l'OMS, soit l'équivalent de la population du Canada. Le virus se transmet pour 60% des cas lors de rapports hétérosexuels, pour 39% des cas lors de rapports homosexuels et 1% des cas lors des injections de drogues. La discrimination est encore trop présente vis-à-vis des personnes séropositives ou malades.

Modes de contamination 
  • par voie sexuelle : rapports sexuels non protégés (y compris les rapports oraux-génitaux)
  • par voie sanguine :
    • usage de drogue par voie veineuse ou nasale (partage de matériel : seringues, pailles pour sniffer)
    • partage de rasoir, de brosse à dents
    • tatouages, piercing, acupuncture sans matériel à usage unique
    • soins non sécurisés
  • Transmission mère-enfant lors de la grossesse ou pendant l’accouchement.

La femme est plus vulnérable que l'homme à la transmission du virus. La transmission par rapport homosexuel est à nouveau en augmentation.

Symptômes
  • Aucun.

Prévention
  • Il n’existe pas de vaccin
  • Usage du préservatif masculin et féminin
  • Eviter le partage de brosse à dent, rasoir
  • Usage unique ou personnel de matériels d’injections ou de tatouage/piercing

Traitement
  • Des traitements existent mais ils ne permettent pas la guérison.

Évolution de la maladie
  • À l’heure actuelle, aucune guérison n'est possible.
  • Les traitements disponibles ralentissent toutefois son évolution. Le Sida devient alors une maladie chronique nécessitant un suivi régulier.

Les questions les plus fréquemment posées lors du dépistage du Sida
  • "Est ce que ça se voit lorsqu'on a été contaminé par le virus du Sida ?"
    Une personne infectée par le VIH, ne présente pas de signes physiques caractéristiques. Seuls des examens biologiques permettent de découvrir la séropositivité. Cette personne est pourtant contagieuse pour son/sa/ses partenaire(s) si elle a des rapports sexuels non protégés ou mal protégés.

  • "Existe-il une transmission du virus par les rapports sexuels oro-génitaux non protégés (fellation, cunnilingus) ?"
    Oui même si le risque est faible. La contamination peut se faire par contact des secrétions sexuels avec la muqueuse buccale.

  • "Peut-on être contaminé par le VIH/Sida au premier rapport sexuel non protégé ?"
    Oui, mais la transmission n'est pas systématique.

  • "Peut-on être contaminé par contact avec le sang d'une blessure ?"
    La peau saine fait barrage à la transmission du virus.

  • "L'échange de matériel contaminé pour usage de drogues est-il à risque ?"
    Le partage d'une seringue ou d'une paille pour le sniff entraînent un risque important de transmission.

  • "Et les piercings et tatouages ?"
    Avec du matériel stérile et à usage unique, le risque est nul.

  • "La transmission de la mère à l'enfant est-elle systématique ?"
    Non, la grossesse, l'accouchement et l'allaitement comportent des risques de transmission du virus à l'enfant mais les traitements ont considérablement réduit ces risques (environ 2% de risque).

  • "Y a-t-il un risque en s'embrassant ?"
    Non, aucun cas de contamination par la salive n'a été constaté.

  • "La piqûre de moustique présente-t-elle un risque de transmission ?"
    Non, parce que le VIH/SIDA contrairement à d'autres maladies (paludisme) ne contamine pas les glandes salivaires du moustique.

L'hépatite B

L'hépatite B est un problème de santé publique avec en France environ 200 000 à 280 000 personnes porteuses du virus. Parmi elles, nombreuses sont les personnes qui ignorent leur contamination.

Modes de contamination
  • par voie sexuelle : rapports sexuels non protégés (y compris les fellations)
  • par voie sanguine :
    • usage de drogue par voie veineuse ou nasale (partage de matériel : seringues, pailles pour sniffer)
    • partage de rasoirs, de brosses à dents
    • tatouages, piercing, acupuncture sans matériel à usage unique
    • soins non sécurisés
  • Transmission mère-enfant lors de la grossesse ou pendant l’accouchement.

Le virus de l’hépatite B est l’infection sexuellement transmissible la plus contagieuse, jusqu’à 100 fois plus que le VIH/Sida. La transmission par la salive n’est pas prouvée même si le virus y est présent.

Symptômes
  • Aucun dans la plupart des cas, éventuellement une fatigue intense, de la fièvre, des courbatures, une perte d’appétit...

Prévention
  • 1 vaccin (3 injections) existe, il est remboursé par la sécurité sociale
  • usage de préservatifs masculins et féminins
  • éviter le partage de rasoir, de brosse à dent
  • usage unique ou personnel de matériels d’injections ou de tatouage/piercing

Traitement
  • Lorsque l’hépatite devient chronique, il existe des traitements qui font baisser la charge virale mais ne permettent pas la guérison (sauf exception).

Évolution de la maladie
  • hépatite aiguë : guérison avant 6 mois dans 9 cas sur 10 chez l’adulte
  • hépatite chronique : survient dans un cas sur 10 après 6 mois. Cette forme peut être évolutive et entraîner une cirrhose, voire un cancer du foie.
  • hépatite fulminante : survient dans 1 cas sur 1000 et conduit à la destruction totale du foie. Pour éviter le décès, une greffe du foie rapide s'impose alors. 

L'hépatite C

En France, on estime à environ 400 000 le nombre de personnes porteuses et à 4 000 le nombre de nouveaux cas d’infection par an (source Institut Pasteur). L'hépatite C est une maladie grave du fait de son passage fréquent à la chronicité dans 8 cas sur 10.

Modes de contamination 
  • par voie sanguine :
    • partage de matériel d’injection (seringues)
    • partage de rasoirs, brosses à dents
    • tatouages, piercing, acupuncture sans matériel à usage unique
    • soins non sécurisés
  • lors de rapports sexuels avec présence de sang (ex : rapports violents)
  • Transmission mère-enfant lors de la grossesse ou pendant l’accouchement Symptômes : Aucun dans la majorité des cas, éventuellement une fatigue intense de la fièvre, des courbatures, une perte d’appétit...

Prévention
  • Il n’existe pas de vaccin
  • Usage du préservatif masculin et féminin
  • Eviter le partage de brosse à dent, rasoir
  • Usage unique ou personnel de matériels d’injections ou de tatouage/piercing

Traitement
  • Il existe des traitements permettant une guérison dans 60 à 80% des cas.

Évolution de la maladie
  • Passage à la chronicité dans 8 cas sur 10. La forme chronique peut être évolutive et entraîner une cirrhose, voire un cancer du foie dans 30% des cas.

La syphilis

Modes de contamination
  • Lors de rapports sexuels non protégés.
  • Transmission mère-enfant lors de la grossesse ou pendant l’accouchement.

Symptômes
  • Apparition de chancre au premier stade.

Prévention
  • Il n’existe pas de vaccin.
  • Usage du préservatif masculin et féminin.

Traitement
  • Il existe un traitement (1 à 3 injections d'antibiotique) permettant une guérison dès lors qu'il est effectué au stade primaire.

Évolution de la maladie
  • Sans traitement, la maladie continue d'évoluer vers les stades secondaires puis tertiaires.
  • Des traitements sont toujours possibles.

Chlamydiae

Modes de contamination
  • Lors de rapports sexuels non protégés.

Symptômes
  • Femmes : aucun symptôme dans les ¾ des cas. Sinon douleurs pelviennes, cystite, saignement en dehors des règles
  • Hommes : brûlures, écoulement blanchâtre anormal, parfois aucun symptôme.

Prévention
  • Il n’existe pas de vaccin.
  • Usage du préservatif masculin et féminin.

Traitement
  • Il existe un traitement oral (antibiotique) permettant une guérison.

Évolution de la maladie
  • Sans traitement : stérilité, grossesse extra-utérine.

Gonocoques

Modes de contamination
  • Lors de rapports sexuels non protégés

Symptômes
  • Femmes : pertes colorées, brûlures, douleurs
  • Hommes : écoulement douloureux et purulent

Prévention
  • Il n’existe pas de vaccin.
  • Usage du préservatif masculin et féminin.

Traitement
  • Il existe un traitement (antibiotique) permettant une guérison.

Évolution de la maladie
  • Sans traitement : stérilité, grossesse extra-utérine.