1. À combien s'élèvera la taxe foncière en Essonne cette année ?
Elle est en hausse de 10%. En clair, les Essonniens qui payaient 1 000 euros devront verser 100 euros de plus cette année.
2. Pourquoi enregistre-t-elle une telle hausse ?
Augmenter cette taxe est une nécessité pour redresser les comptes : pour faire face à la hausse constante de ses dépenses sociales obligatoires (RSA, etc.) d’une part et à la baisse drastique des dotations de l’État, d’autre part. À cet effet ciseau, s’ajoute une première dette d’un milliard d’euros laissée par la précédente majorité ; et une seconde, cachée cette fois, de 108 millions d’euros dus, pour l’essentiel, à des établissements qui accueillent des personnes âgées et en situation de handicap. Le Département a commencé à les rembourser. Cela va prendre plusieurs années. Le Département a également dû trouver une solution face à l’emprunt toxique des pompiers contracté par l’ancienne majorité. Après avoir engagé toutes les mesures d’économie possibles, la majorité départementale devait trouver de nouvelles recettes.
EN CHIFFRES
Vos impôts servent à financer par exemple
>> 62 centres de Protection maternelle et infantile (PMI)
>> 45 000 repas servis par jour dans les collèges
>> 18 000 personnes âgées et handicapées aidées
>> 88 000 interventions par an des pompiers
>> 1 400 km de routes entretenues...
3. La moitié des Essonniens est concernée. Pourquoi ?
Car la taxe sur le foncier bâti n’est payée que par les propriétaires qui représentent environ 50% des Essonniens. Cet impôt est le seul que le Département puisse lever directement. Cependant, il n’en récupère qu’une partie, le reste étant distribué aux communes, aux intercommunalités et à la Région.
4. N’y avait-il pas d’autres solutions comme par exemple faire des économies ?
Des mesures de bonne gestion ont été prises par la nouvelle majorité. Un plan de rigueur de 60 millions d'euros d’économies sur trois ans a été mis en place au printemps dernier. Comme les Essonniens, les agents et les élus du Département sont mis à contribution : économies sur les moyens de fonctionnement, rationalisation des dépenses, mutualisation des moyens, et notamment, des achats pour réduire les coûts, baisse du budget communication, suppression de certaines subventions, instauration d’un tarif minimal de 0,70 euro pour un repas dans les collèges, mise en vente ou location du patrimoine départemental... L’effort est important et collectif.
5. Quelle est la situation dans les autres départements ?
En Essonne, la taxe sur le foncier bâti reste l’une des plus faibles de la Grande Couronne. Le taux d’imposition total des propriétaires essonnien passe à 16,37% en 2016. Cette taxe foncière reste toutefois plus basse qu’en Seine-et-Marne (18% après l’augmentation) et dans le Val d’Oise (17,18%) qui ont également été obligés d'augmenter fortement leurs taux.
6. Y aura-t-il d'autres augmentations d'impôts à l'avenir ?
Non. Nous redonnerons aux Essonniens le fruit de leur effort financier, dès que la situation du Département le permettra.
7. À quoi va servir cette hausse d’impôts ?
Les nouvelles recettes perçues par le Département vont lui permettre de continuer à assurer le service public au quotidien : personnes âgées et handicapées, rénovation des collèges, entretien des routes… En d’autres termes, la hausse des impôts va sauver le service public et permettre au Conseil départemental de préparer votre avenir.
Comment sont réparties le dépenses du Département ?
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Sur ce budget constitué de dépenses obligatoires, le Département peut seulement dégager une marge de manoeuvre de 96 millions d’euros. Sur ces 96 millions d’euros, il a décidé un plan d’économies sans précédent de 62,5%, soit 60 millions d’euros.
Le Département au quotidien
On ne sait pas toujours à quoi sert un Département. Voici les "24 heures chrono" de la vie d’une famille essonnienne et des services départementaux qui lui sont proposés.
