Sécurisation et optimisation du réseau

Sécurisation et optimisation du réseau

Le Département facilite et sécurise les déplacements effectués sur son réseau. Il lance chaque année des projets pour faciliter le quotidien des Essonniens sur la route. Aménagement de ronds-points, carrefours, remodelage esthétique et fonctionnel d’axes existants, les chantiers entrepris sont très variés. Une surveillance permanente permet de gérer efficacement les infrastructures au quotidien.

Des "patrouilleurs", qui sont les "yeux de la route", se relayent pour surveiller le réseau et y noter les conditions de circulation ainsi que les éventuels désordres qui pourraient perturber le trafic.

Routes durables

Conformément à l’Agenda 21 et à la Convention d’engagement volontaire des acteurs de conception, tout le cycle de vie des infrastructures routières (entretien, sécurisation et modernisation du réseau) est concerné par le développement durable.

Dans ce cadre, deux actions prioritaires sont mises en œuvre : des chantiers plus économes en ressources non renouvelables et des procédés d’interventions moins émetteurs de gaz à effet de serre.


Gérer les déchets de chantiers

Un déchet de chantier peut devenir une ressource. Pour cela, une étude des caractéristiques du sous-sol du chantier permet d’envisager l’utilisation des limons du site par adjonction de chaux et de liant routier. Ainsi, les terres de chantier constituent le soubassement de la future déviation d’Etampes.

Les ordures de chantier peuvent être aussi valorisées. Le procédé n’est pas nouveau, mais désormais on sait utiliser les déchets d’incinération des ordures ménagères appelés les mâchefers. Le soubassement de la première section du contournement sud d’Orly (en cours de travaux à Athis-Mons) en est constitué. Une réserve tout de même : ne pas utiliser ce matériau à proximité d’un périmètre de captage d’eau potable…

Réduire les émissions de gaz à effet de serre

À performance égale, il est désormais possible de mettre en œuvre des enrobés dits "tièdes". Il s’agit de matériaux bitumineux constitutifs des couches de roulement ou d’assise des chaussées fabriqués à une température inférieure à 100 ° C au lieu des 180 °C habituels. Ces procédés permettent de réduire de 30 à 50% la consommation d’énergie lors de la fabrication ainsi que l’émission de poussières et de gaz à effet de serre. Encore au stade de l’expérimentation dans les collectivités voisines, cette technique est préconisée sur les grands chantiers du Département.


Les "composantes vertes"

On n'y pense pas toujours, mais les routes c'est aussi de la verdure ! Prairies naturelles, pelouses, plantations d’alignement d’arbres, boisements naturels et massifs d’arbustes accompagnent les voyageurs tout au long des routes départementales.

La responsabilité du Conseil départemental s'étend ainsi aux 17 000 arbres et 85 hectares d'allées plantées, remblais, fossés, terre-pleins centraux, de giratoires, accotements, talus, et autres échangeurs ou aires de repos qui bordent nos routes.

Leur entretien et leur aménagement prend en compte trois préoccupations : la sécurité des usagers, la mise en valeur de l'identité du territoire essonnien (paysage) et le respect de l'écologie des zones traversées. Une attention particulière est portée à l’utilisation des produits phytosanitaires.

En complément

Diminuer les nuisances sonores

Le Conseil départemental, par sa politique de déplacements, contribue activement à la réduction du bruit routier. Il agit directement sur le bruit par la mise en place de protections acoustiques, ou indirectement en incitant les essonniens à utiliser d’autres modes de transport que le véhicule particulier.

 

Les protections phoniques sur la RN20

La RN20, transférée au Département en 2006, fait l’objet d’un programme de mise en place de protections acoustiques, sur les portions définies comme des points noirs bruit (P.N.B). Cela fait suite à un recensement départemental des P.N.B effectué en 1983, sur la base duquel a été établi un plan de rattrapage de ces zones.

Ce programme se décline en 3 chantiers :

  • le premier a été réalisé en 2009 sur le secteur d’Etréchy,
  • le second achevé en mai 2012  a concerné Longjumeau, Ballainvilliers et Saulx-les-Chartreux,
  • le troisième est en cours de réalisation sur le secteur d’Arpajon, Egly et Ollainville.

L’objectif de ce 3ème chantier est de protéger des nuisances sonores occasionnées par la circulation de la RN 20 les riverains des communes d’Arpajon, Egly et Ollainville sur la section de la RN 20 comprise entre la RD 19 et la RD 97, tout en veillant à l’intégration paysagère et architecturale des écrans acoustiques afin d’en minimiser l’impact visuel pour les riverains comme pour les automobilistes.

L’opération consiste à réaliser des écrans phoniques sur une longueur de 3,5 km environ en bordure de la RN20 et à mettre en œuvre des isolations de façades sur une vingtaine de bâtiments. Des aménagements paysagers favoriseront l’insertion des écrans.

Le coût de l’opération est de 10M€ TTC. La fin des travaux est prévue pour 2014.

Les mesures compensatoires en faveur de la réduction du bruit dans la réalisation des grands projets

Tous les projets de création d’infrastructures nouvelles et de modification ou transformation significatives d’infrastructures existantes sont soumis au code de l’environnement, qui précise notamment par l’article L571-9 les modalités de prise en compte des nuisances sonores aux abords de ces projets.

Chacun de ces projets fait l’objet d’une étude d’impact dans laquelle figure une étude acoustique. Cette étude repose sur des mesures in situ, qui sont ensuite exploitées pour calculer les niveaux sonores attendus en façade des habitations une fois le projet réalisé.

L’étude acoustique permet de déterminer les mesures à déployer pour limiter les effets du projet en cas de dépassement de seuils réglementaires.

Parmi les aménagements réalisés, on peut citer notamment la mise en place d’écrans, de buttes et d’enrobés acoustiques lors du doublement de la RD19 à Brétigny- sur- Orge, Plessis- Pâté, Guibeville et La Norville.

Le renouvellement régulier des couches de roulement

Le Département s’engage annuellement sur un programme de renforcement et de réhabilitation de chaussée. La conservation du réseau routier en bon état contribue au maintien d’un environnement sonore satisfaisant pour les riverains.

L’incitation à la mobilité alternative

Si le réseau routier reste le support incontournable de nombreux déplacements individuels, le Conseil départemental est fortement engagé en faveur de la mobilité alternative au travers :

  • de grands schémas, tels que le Schéma Départemental des Déplacements ou le schéma directeur départemental des circulations douces,
  • du développement des transports en commun,
  • de la mise en place d’outils pour l’optimisation des déplacements, tels la banque de covoiturage ou la centrale de mobilité.


Routes sécurisées

Améliorer la sécurité routière, réduire le nombre de victimes et d'accidents est d'abord une affaire de constructions et d'aménagements. La politique routière du Département intègre les questions de sécurité à l'ensemble des programmes d'entretien et de développement du réseau.

Il réalise également des actions de sensibilisation orientées par le Plan départemental d’actions de sécurité routière (PSASR) depuis 1990.

Patrouilleur en service

Le PDASR s'articule autour de quatre cibles principales :

  • les jeunes (enfants - adolescents - jeunes adultes),
  • les deux-roues motorisés,
  • les actifs,
  • les seniors,

auxquelles s'ajoute une cible transversale concernant l'ensemble des catégories d'usagers.

Dans ce cadre, des actions de sensibilisation sont mises en place chaque année, dont voici quelques exemples :

 

Jeunes

À destination des jeunes, le Département organise en partenariat avec l’Automobile Club de l’Ouest, des critériums destinés aux adolescents éventuellement accompagnés de leurs parents, afin de réduire leur risque routier. Ces critériums sont des ateliers pratiques d’initiation à la conduite (mini quads, voiturettes électriques et scooters) et des stands de sensibilisation des jeunes aux risques liés à la circulation et à leur mode de déplacement.

Dans le cadre d’un partenariat avec l’Inspection académique et la Préfecture de l’Essonne un livret intitulé "Code Junior" est distribué aux élèves en 6ème. Le Code Rousseau Junior constitue un support de travail à la préparation de l’ASSR niveau 1 et niveau 2 utilisé tout au long de leur apprentissage de la sécurité routière au collège. Il répond à la volonté de sensibiliser les jeunes aux dangers de la circulation routière mais aussi de les perfectionner en matière de comportement et de connaissance des règles de circulation.

Deux-roues motorisés

Pour permettre aux conducteurs de motos de réviser le Code de la Route et les sensibiliser aux risques routiers, le Conseil départemental participe avec l'association I.C.A.R.E., à la réalisation de rallyes deux-roues. Des exercices de maniabilité sur piste au moyen de motos fournies par l'association et des séquences théoriques sur les comportements sûrs à adopter sont organisés.


Actifs / milieu professionnel

Le Conseil départemental et la Prévention Routière proposent au personnel des entreprises essonniennes des d’ateliers de simulation de l’alcoolémie, du temps de réaction et de contrôle de la vue. Une voiture tonneau incite au port de la ceinture de sécurité à l’avant et à l’arrière des véhicules.


Seniors

Le Département subventionne des stages de conduite et de remise à niveau spécifiquement dédiés aux seniors. Proposés et mis en œuvre par l’Automobile Club (association française des automobilistes), ils permettent aux seniors de réactualiser leurs connaissances et de faire le point sur leur aptitude à la conduite lors d'une demi journée.

La réglementation et la signalisation routières, les bonnes pratiques en matière de vision, de conduite nocturne et de freinage ainsi que les stratégies de compensation adoptées par les seniors (franchissement des lieux à risques, distances de sécurité) sont évoqués.

Ensemble des usagers

Le Département, avec le Service départemental d’incendie et de secours de l’Essonne et l'Automobile club de l’ouest participe à la réalisation des meetings annuels "route 91". L’objectif de ces journées accueillant un large public (4000 participants en 2010) est d’agir sur les comportements individuels et collectifs sur la route et de rappeler aux usagers les dangers et les règles de la circulation par le biais de différents ateliers théoriques et pratiques. 

 

La viabilité hivernale

L'hiver, pour faire face aux intempéries, plus de 80 agents du Conseil départemental sont mobilisés, assistés par des entreprises spécialisées. Ils réalisent des traitements spécifiques (salage, déneigement…) au regard des prévisions météo et ce au moyen de 35 saleuses qui interviennent sur autant de circuits prédéfinis.
La longueur totale traitée représente la distance à vol d'oiseau de Paris à Lisbonne et un traitement moyen dure entre 3 et 5 h. Lors d’alertes importantes (épisodes neigeux ou de verglas), le Conseil départemental met à disposition des usagers un bulletin météo deux fois par jour sur le site essonne.fr ainsi qu’un répondeur téléphonique (lien).
Le coût global du traitement hivernal des routes départementales s'est élevé à 2,2 millions d'Euros en 2011. Ce coût comprend les mises en astreinte des entreprises spécialisées et les traitements du réseau qu'elles ont effectués. Ce montant n'inclut pas les "frais de régie" (personnel et matériel du Département également impliqués dans la viabilité hivernale.

Le trafic routier

Pour connaître le trafic routier sur son réseau, le Département procède à des comptages routiers sur plus de 400 points spécifiques auxquels s'ajoutent une trentaine de stations automatiques. Le réseau essonnien supporte des trafics variés. Très élevée sur certaines sections, notamment dans le Nord du Département (près de 60 000 véhicules/jour sur la RN 20 au Nord de la Francilienne par exemple), la circulation est en majorité modérée à faible surtout dans le Sud de l'Essonne (150 véhicules par jour à Mespuits sur la RD 12 par exemple).

Consultez l’état du trafic en Ile-de-France