Recherche et innovation

Le lauréat

Publiée le : , dernière mise à jour : 21.11.2018

Organismes de recherche, universités, grandes écoles, l’Essonne est une terre d’avenirs…et de prix Nobel. Membre du Haut collège de l'École Polytechnique, Gérard Mourou est co-titulaire du prix Nobel de physique 2018. Il a été récompensé pour ses travaux sur les lasers et leurs applications en ophtalmologie.

À 74 ans, Gérard Mourou est co-lauréat du prix Nobel de physique 2018. Ce scientifique français, professeur et membre du Haut collège de l’École polytechnique à Palaiseau, partage la récompense avec la chercheuse canadienne Donna Strickland pour leurs travaux menés depuis 1985 sur la physique des lasers.

Ensemble, ils ont inventé une technique d’amplification des impulsions optiques ultra-courtes de haute intensité. Pour les novices, disons qu’ils ont créé un laser extrêmement puissant, concentrant une prodigieuse énergie en un temps très court (10 milliardièmes de milliardièmes de seconde !). Une avancée qui a révolutionné la vie de millions de Français. "Cette technologie est notamment utilisée dans la chirurgie réparatrice de l’œil et de la cataracte", confirme Gérard Mourou, qui a ressenti "la joie la plus impressionnante" de sa vie à l’annonce de son nom en octobre dernier.

Explorer de nouveaux pans de la physique

Fort de son succès, le chercheur pense déjà à la suite. Ses prochaines recherches ? "Nous travaillons avec le CEA pour étudier comment transmuter les déchets nucléaires et réduire les volumes stockés", répond l’intéressé. Parmi les autres projets, figure un laser à flux pour détruire les milliards de "petits morceaux" qui traînent en orbite autour de la terre. Ou encore le laser à haute intensité Apollon abrité dans un bunker scientifique du Plateau de Saclay, et dont le premier tir grand public est prévu en 2019. "Apollon devrait nous permettre d’explorer de nouveaux pans de la physique", prédit Gérard Mourou.

"Terre d’innovation, l’Essonne est fière de Gérard Mourou, éminent chercheur de l’École polytechnique, qui entre dans le club prestigieux des prix Nobel", s’est félicité Patrick Imbert, vice-président du Département délégué à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation. Le scientifique se verra remettre son prix lors de la cérémonie annuelle des Nobels qui aura lieu à Stockholm le 10 décembre prochain.