Environnement

L’oiseau rare

Publiée le : , dernière mise à jour : 24.10.2018

Pierre-Yves Henry est un passionné d’ornithologie et il en a fait son métier. Aujourd'hui directeur scientifique au Centre de recherche sur la biologie des populations d’oiseaux à Brunoy, il étudie les populations de volatiles pour mieux comprendre comment concilier activité humaine et biodiversité.

Sa passion remonte à l’enfance. À sept ans, Pierre-Yves Henry scrutait déjà les oiseaux, jumelles autour du cou. Trente-cinq ans plus tard, rien n’a changé. Depuis 2012, le directeur scientifique du Centre de recherche sur la biologie des populations d’oiseaux (CRBPO), à Brunoy, - une antenne du Muséum d’histoire naturelle de Paris – coordonne le suivi des populations d’oiseaux par marquage.

Suivre à la trace 350 000 oiseaux sauvages

Cet organisme unique en France recrute et forme près de 400 "bagueurs" bénévoles. Objectif ? "Suivre à la trace près de 350 000 oiseaux sauvages par an lors de leurs déplacements migratoires en France et dans le monde", répond Pierre-Yves Henry. Les données recueillies (taux de survie, de reproduction, croissance, déplacements) sont une source d’information primordiale pour comprendre pourquoi certaines espèces déclinent tandis que d’autres sont en expansion.

En cause ? L’urbanisation galopante, l’agriculture intensive, la disparition des zones humides qui privent les oiseaux de leur habitat naturel et de leur nourriture. "Il faut comprendre ces facteurs qui handicapent les oiseaux, alerte le spécialiste. Et améliorer la compatibilité entre activités humaines et maintien de la biodiversité, tant dans les espaces naturels que dans la nature ordinaire".

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